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jeudi, 08 mars 2018

C’EST LA NUIT

Par
illustration

On a déchiré les vêtements. Dans la rue déjà tout a commencé on avait faim il y avait le vin et son odeur quand je l’embrasse et quand je l’embrasse… ça m’a rendu fou.

Je tenais son cul entre mes mains quand elle marche j’adore sentir le mouvement de la jupe, du tissu de la jupe sur la peau charnue qui rebondit, je sens tout le poids de son corps alourdi sur l’asphalte qui ondule et je le tiens dans mes mains.

Je pense aux escargots qui remontent sur le bout des doigts quand on joue enfants à leur faire la course, surtout ce bruit minuscule quand ils décollent de la peau comme nos bouches qui s’embrassent et se happent. Et le liquide sur les langues, et nos lèvres qui se déploient les unes sur les autres sur le visage, puis la nuque.

Puis elle s’en va, elle se décolle, sourit et se taille. Je lui demande toujours pourquoi elle s’en tient là et jamais elle ne me répond. Je la suis pour rattraper son cul, dans un mouvement elle se retourne mais je change d’avis je veux tes seins.

Je trouve toujours le bout de ses seins, j’ai l’instinct de tes seins. Je les tords un peu et elle pousse un cri aigu, c’est l’alerte à la douleur fardée du désir qui ravage. On ne sait jamais si c’est par plaisir ou si c’est désagréable ça doit être un peu des deux. Elle ne demande jamais d’arrêter.

On continue de marcher dans le soir sur le boulevard les pas sont légers le vin, la faim, la faim.

Elle stoppe, m’attrape la nuque par derrière les doigts dans mes cheveux et écrase moelleusement sa langue de tout son long un peu lourde sur mes lèvres. Je sens la salive chaude et l’apex de sa langue contre la lèvre supérieure, qui me caresse par a coups. N’y tenant plus je grossis. Elle pose sa main sur mon torse qu’elle descend jusqu’à ma queue je me demande si elle l’aime.

On arrive devant la porte de l’immeuble je l’ouvre, elle me pince les fesses en souriant. Arrivés devant l’appartement j’essaie d’ouvrir elle m’attrape à nouveau la nuque, me tire vers son corps et se met à frotter doucement sa main contre mon sexe.

On entre et je m’assois un peu sonné sur la table de la cuisine les yeux rivés sur le sol, l’air vaporeux. On s’embrasse à nouveau c’est la collusion, l’entrechoc et presque tout est concentré en un point névralgique ; les doigts courent sur les vêtements pour s’y cacher je bande comme un malade je presse mon sexe contre son bas ventre à travers nos vêtements. La main dirigée contre son pubis je casse le poignet pour toucher, avec la paume et le bout des doigts.

Elle met sa main sur l’encolure du pantalon, m’attire vers elle et déboutonne. Un. Deux. Se saisit de ma queue et pose délicatement le bout de mon gland sur les lèvres, joue avec sa langue quelques instants puis aspire jusqu’à envahir sa bouche, dans un souffle je gémis.

Lorsqu’elle m’engloutit sa langue caresse ma verge subrepticement, elle remonte elle s’enroule ; la bouche bave mes souffles deviennent sonores, rapides et de plus en plus fort. J’ai attrapé ses cheveux, plus je gémis plus elle s’y met elle aussi. Je l’arrête, son menton dans le creux de ma paume et les doigts qui se logent à l’avant de la gorge, elle se lève et je baisse ses collants, me mets à genoux puis avec le pouce et l’index j’écarte les lèvres et ma langue saute du plongeoir. Je suis dessus, dedans, sur la brèche, j’ai faim. C’est ma tête dans la bouillie du corps.

L’écart entre ses cuisses ne cesse pas de se desserrer si bien que son pied droit se retrouve là en pointe sur l’orteil ; alors que l’odeur de son sexe m’enivre un peu plus elle respire, exhale de plus en plus fort. Un chat qui se pâme. Je m’éloigne des lèvres brûlantes en jetant un regard sur ce que j’ai goûté. Je me relève.

Ses yeux s’enfoncent sur mes clavicules écarquillés, c’est le plaisir et la gêne d’être désiré comme ça sans rien faire. Elle avance sa main vers elles et les caresse avec le pouce.

Elle va m’entendre gémir. Elle va me lécher et me sucer jusqu’à ce que je m’évanouisse. Elle va baver sur mon sexe gémissant, y coller ses doigts enserrer ta bite la longer avec les papilles en l’étouffant. J’ai beau tenir ses cheveux dans les mains je sens que je pars je vois ses épaules son front ses seins qui pendent vers moi elle aspire tu me rends dingue de plus en plus rapide. Arrête, se relève. L’un en face de l’autre , un visage se penche.

Les dents cerclent les aréoles et se referment, petits claquements minutieux. La tête penchée, les yeux fermés déplacent la langue d’un côté, de l’autre du mamelon. Dévorer un fruit en été, avec le jus sur la bouche qui englobe la chair et se plisse, puis passe d’un sein à l’autre. Les doigts pincent de temps en temps. Je pousse un cri les doigts accrochés à ta nuque, c’est la douleur du plaisir qui ravage. Tout le corps est en alerte après ça, après toi, à ta vue tes effluves et comme tu touches. Comme tu me touches je suis ailleurs, lascivement tordue dans tous les sens j’ai la bouche qui cherche à te faire la fête et le gémissement pour célébration.

Je vais mettre mes mains dans tes plis et les plonger malaxer dedans. Balader mes lèvres, supérieure et inférieure sur le torse que je vois trop peu et les clavicules que je devine toujours. Je croque dedans, je veux les arêtes de ta bite puis ton cul et que tu grossisses pour moi. Du coup je chatouille la douceur du gland alors que mes autres doigts comme souvent agités sur les lèvres du bas s’imaginent qu’il est déjà plus loin, dedans.

On rentre après le vin et la faim, la faim les doigts se mélangeaient j’avais hâte les mains jointes. Plus rien n’est entendu tout est toucher regarder goûter longer la peau le sexe, un bruit de nouille la mouille sur les doigts. Je la place sur ta bouche que je goûte et je mords ma langue chante dessus.

Ca c’est ma faim qui s’excite d’exister, elle est tapie et surgit souvent. Là il y a mes yeux face au regard qui ne prend pas garde à la forme qu’il prend ni au désir qu’il tiraille. Il n’y a plus rien d’aussi important que ces deux points lumineux qui excitent et observent. C’est le plaisir et la gêne d’éveiller comme ça l’envie sans rien faire. Évoluer sous le regard de l’autre.

C’est fort à porter. Et je parle aussi des fragments amoureux qui sont là, ils sont là et démangent.

Dans pareil cas je mange. Je saisis tes poignées, les râles liminaires ont changé ils halètent maintenant. Je sens entre les cuisses la vulve brûlante et gonflée, elle s’apprête. En me relevant les battements de cils vers moi remercient. Je prends ta main, on virevolte et ce qui est à moi se pose contre le mur. Les doigts se croisent je te dirige encore vers ça, les lèvres s’écartent et ça remonte de là jusqu’à la tête sans pouvoir s’empêcher d’un cri (toujours le plaisir et l’étonnement). Je te montre et me retire. J’halèterai bientôt.

Il reprend possession de ses doigts et j’amène son sexe au mien. Les lèvres s’écartent encore à la rencontre, le bout tatônne et taquine comme s’il n’allait jamais venir. C’est toujours la sensation de l’urgence de l’avaler. Là il plonge. Euphorie, aucun moyen d’échapper “ - oh “ au cri de surprise.

Les mains aggrippées sur les reins, regarder les va-et-vient la chaleur qui monte lèvres agglutinées, regards à la dérobée. Le frottement régulier, les jambes les unes entre les autres et tout à coup dans un souffle je me cambre. Doucement tu t’éloignes et je me retire. Etendues Du calme.

J’allaiterai bientôt.