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On ne s’en rend pas forcément compte tous les jours, mais on lutte contre nous-même tout le temps. À force d’apprentissage, de parents qui nous dictent la bonne conduite, d’écoles qui essaient de nous formater et de télévisions qui réussissent à nous hypnotiser . Nous sommes arrivés (pour la plupart d’entre nous) à nous canaliser.
Je dis qu’on lutte, parce qu’on ne naît pas généreux, bon et raisonné. Je suppose que je ne vous apprends rien, surtout si vous êtes passé par la case Terminale ou que vous êtes assez ouvert d’esprit ; ce que j’imagine très volontiers d’ailleurs. Pour vous faire comprendre où je veux en venir, je vais illustrer mes propos d’exemples qui ne vous seront sûrement pas inconnus… Ça y est, tu sais marcher, Moooman décide de t’acheter une poupée (Barbie). TROP BIEN ! Elle fait la cuisine, elle va au resto et en discothèque avec Cindy et sexy un peu avec Ken. Puis, globalement tu as fait le tour du sujet… bref, tu t’emmerdes…
Une question arrive alors rapidement à ton esprit :
« Et si… et si je lui coloriais les cheveux ? » pour la soft
« Et si… et si je lui coupais les cheveux ? » pour la médium
« Et si je lui détachais les bras ? » pour la plus trash
Après coup, tu te rends compte qu’elle est devenue moche et qu’elle ne plaira plus à Ken. Ainsi, tu ne vois pas d’autres solutions que de lui arracher la tête, finalement tu la remplaces par Cindy qui va se taper Ken à son tour. Les règles de l’amitié et du savoir-vivre sont bafouées ! Tu tortures, assassines, trahis et trompes avant même de comprendre ce que ça veut dire…
Petit garçon, ne fais donc pas l’innocent, on sait que tu as déjà balancé ton mini bolide contre ta petite sœur. Et que t’as adoré la voir pleurer. « Bah quoi ? Elle m’a tiré la langue ! » Pour plus de plaisir sadique :
Clique ici pour voir les photos de Martiel Clayton : http://www.thephotographymarielclayton.com/
On grandit un peu, on va à plage avec la famille (et une copine, si on a réussi à se sociabiliser à l’école). Le soleil tape pas des masses, l’eau est un peu froide et t’as pas envie de te faire couler par ton frère. Tu entames alors méticuleusement ton château de sable, une tour, deux tours, le pique-nique, trois tours, la dernière enfin bâtie, tu ne sais plus comment t’occuper… Tu y as mis du cœur à l’ouvrage, mais une envie te titille sévèrement… L’envie de sauter.
Tu hésites une minute ; minute fatale, car ton frère prend les devants et s’élance en direction de ta forteresse. BLAM ! « Noooon !!! » La tristesse et la colère envahissent tout ton être. Il a tout démoli en une fraction de seconde le salaud, alors que tu mourrais d’envie de détruire une tour après l’autre en prenant bien ton temps et en savourant ton Godzilla time.
NOOOON!!!!!!
Tu arrives au lycée, et tu passes des boums aux Grosses Soirées (de la mort qui tue). Tu es mal à l’aise dans ton corps, qui commence à changer, les hormones et la testostérone s’emballent de plus en plus. (boutons, nénés, poils, graisse et cheveux gras). À la soirée de Courtney, il y a plein d’alcool, tu commences doucement avec de la bière, quand Sacha vient te parler. Le stress te gratte la tête, tu n’oses plus bouger, seuls tes doigts ont droits à quelques libertés. Tu as la chance de ne pas te ronger les ongles, tu commences alors à agresser l’étiquette Kronenbourg de ta bouteille, qui, la chafouine, est tenace. Tu essais de faire ça proprement, en grattant le contour, la colle commence à se glisser sous tes griffes, mais ça te détend de passer tes nerfs sur quelque chose.
À la fin de la soirée, c’est Stacy qui chope Sacha… tu n’hésiteras pas longtemps avant de lui faire une crasse, une bonne vengeance à l’école ; une petite rumeur salasse, un croche-pattes dans les toilettes crades et humides… ? Qui sait ?
Le monde adulte s’ouvre enfin à toi, le permis de conduire en poche, les inévitables embouteillages, les insultes, les doigts et surtout le plaisir d’emboutir la bagnole de la conasse qui t’as grillé la priorité.
Au travail, à votre collègue qui est bien plus efficace que vous… un petit coup de hanche contre son bureau à 17h pétantes, et « Ouups, j’ai fait tomber ton café sur ton travail de la journée ! Je suis vraiment navré(e) »

(cette image est parfaite)
Comme tout le monde, tu arracheras les pétales d’une marguerite en espérant tomber sur « A la folie » alors que votre relation pseudo passionnelle t’anéantie plus qu’autre chose. Comme tout le monde, tu aimeras éclater les bulles du papier de ton premier emménagement. Et comme tout le monde tu achèteras un jeu à gratter (l’euro million) en espérant gagner le jackpot…
Heureusement, les choses que tu n’oses pas faire, les « Artistes » le fond pour ton bon plaisir. Si tu es d’humeur révolutionnaire, va donc mater Media Burn (1975) où les architectes américains d’Ant Farm organisent des performances en plein air.
Au 4 juillet de l’année, après un faux discours par un faux JFK face à un public averti, ils n’hésitent pas à foncer sur un mur de téléviseurs enflammés avec leur Cadillac flambant neuve. Le message est assez clair.
Niveau icônes de la consommation… on a aussi le film Zabriskie Point d’Antonioni, la scène finale.
Si parfois tu as envie de jeter très violemment ton téléphone par-terre, tournes toi plutôt vers le designer graphique allemand, Michael Trompert de l’agence 12LVE qui a du temps et de l’argent à perdre. Son dada, c’est d’exploser au marteau, de découper à la scie, de shooter au 9mm et de brûler exclusivement tous les produits Apple®. C’est laid, mais ça peut être un bon exutoire. Malheureusement, il y a plus ou moins caché tout au fond de nous, l’envie de tout casser, l’envie de tout transgresser ou d’être au minimum politiquement incorrect. On en meurt d’envie, certains le font à grande échelle (on peut demander à Al Assad, il s’y connaît pas mal en bombardement ces temps-ci), à moyenne échelle (les Corses qui plastiquent ta baraque) ou à petite échelle comme vous, et puis moi en passant. Même si la frustration reste omniprésente, il y a toujours moyen de l’oublier, à coup de sexe et de crème glacée.