Fun Fun Fun Fest, c’est un peu le festival à la cool d’Austin. Austin City Limits c’est pour les jeunes entrepreneurs trentenaires et leurs enfants, South By South West, c’est super business network et Los Angeles invasion.
Pendant Fun Fest, tu peux toujours passer par dessus la barrière ou courir comme un malade à travers la sécurité pour rentrer gratos, à ladite sécurité, ils te checkent pas trop, alors tu peux passer une flasque, voire une bouteille de vin ou un pack de douze.
Je crois qu’ils le font exprès, justement pour garder leur image de vilain garçon.
Quoi qu’il en soit, cette année, ils m’ont filé un passe presse pour que je raconte tout à Retard. Alors je suis allée me jeter dans la foule, et pendre des photos pourries et des notes incompréhensibles que j’ai dû retranscrire en langue humaine. Pour vous, les poussins.
VENDREDI
Ça commence mal, en même temps c’est ma faute, pourquoi est-ce qu’il fallait que je me mette une race hier soir au concert d’OBN IIIs? Résultat, je ramasse puissance deux mille et il faut que je me lève tôt parce qu’on a promis à Spray Paint qu’on serait là pour leur set.
Évidemment il n’y a pas de parking, je sais même pas pourquoi on est venues en voiture.
Ma copine Lisa finit par capituler et on paye vingt dollars pour se garer, mais on est déjà en retard.
Pourquoi est-ce qu’ils foutent la black stage tout au fond du parc?
On voit les quatre derniers morceaux de Spray Paint d’extrême justesse. C’est chouette de les voir avec un son correct, mais ils ont l’air de s’ennuyer. En même temps c’est beaucoup trop safe pour eux, il n’y a pas de canette de bière qui traverse la scène et personne ne manque de tomber sur la batterie toutes les quatre minutes, ça change de d’habitude.
On reste à la black stage pour Code Orange Kids. Lisa me dit j’aime pas le hardcore, je lui dis on va pas s’entendre ce weekend, tout ce que je veux voir c’est du hardcore.
Les gamins de Code Orange Kids (dix-neuf ans en moyenne) sont super impressionnants. Ils ont un son super lourd et ils sont super énervés déjà à une heure de l’après-midi.
Je me demande, si jamais ils continuent de jouer pendant vingt ans, est-ce qu’ils vont adapter leur nom, où est-ce que ça va tourner au ridicule un peu ironique, comme Youth Brigade, qui ne sont plus du tout jeunes.
En se promenant dans le parc, on tombe sur des gens qui filent des Twinkies gratos. J’aime pas trop ça les Twinkies, c’est des espèces de Pitchs un peu gras plein de crème. Lisa et Ashley se font prendre en photo avec des poses subtiles impliquant les Twinkies et la crème des Twinkies. J’imagine que c’est un concept vendeur.
On nous dit qu’on fait drôlement Austin toutes les trois, je sais pas trop comment prendre ça.
Ayant un trou dans notre emploi du temps, on va chez Hooters s’enfiler un pichet en matant leurs uniformes tellement tellement courts. C’est fou on est genre les seules filles du bar. Enfin à part les serveuses.
En retournant sur le fest, je croise mon pote Tyler, il est à un stand qui vend du miel. On disserte trente secondes sur l’absurdité de vendre des pots de miel à un festival.
C’est l’heure de Ceremony sur la black stage, je rejoins une foule de kids qui deviennent complètement fous furieux dès que Ross Farrar ouvre la bouche, et qui font apparaître un nuage de poussière qui n’augure rien de bon.
Le Ross Farrar en question a quelque chose d’un Ian Curtis dans ses mouvements épileptiques et son t-shirt rentré dans son fute.
Définitivement un super groupe.
On peut les voir manger des bananes backstages ici.
Petit passage à Hooters, histoire d’être bien imbibée pour couvrir le festival correctement.
Dans le loin j’entends Johnny Marr jouer un morceau des Smiths. Il aurait pu s’en passer, c’est franchement pas terrible.
J’essaie de rentrer dans la tente où Patton Oswald fait son stand-up, mais c’est mort, il y a trop de gens, rien que de les regarder ça me rend claustrophobique.
J’en profite donc pour aller checker ce que ça donne backstage, je veux dire, j’ai un passe presse, autant en profiter.
Il s’avère que c’est méga pourri, j’ai juste le privilège de pouvoir charger mon téléphone et choper des boules quiès. Moi qui m’attendais à de la bière à gogo, je suis déçue.
Retour black stage pour Thee Oh Sees. Je les ai vus tellement de fois maintenant que j’ai presque un peu de mal à comprendre comment les gens deviennent complètement dingues en les voyant. Je crois que j’ai rarement vu autant de gens slammer sur Thee Oh Sees. Ça donnait ça vu du public.
En même temps c’est super tentant, cette année, Fun Fun Fun Fest a installé une partie supplémentaire à la black stage, JUSTE pour ça. Sympa les mecs.
Il y a un mec qui est le sosie de notre pote Pierre Jouan, pendant un moment j’ai l’impression que c’est lui, mais j’ai jamais vu Pierre slammer, et j’imagine que j’aurais été au courant s’il avait été là.
C’est là que je remarque Rachel sur le côté de la scène comme une grosse connasse. J’aime pas trop Rachel, j’avais bossé avec elle pendant SXSW, j’avais pas très bien compris son taf et elle m’avait saoûlée avec Los Angeles.
Mon pote Pierce se ramène avec du whisky et m’achève, je suis donc en pleine forme pour Quicksand. C’est pas mal cool au début, du post-hardcore qui se tient, mais ça devient vite chiant, et le son est un peu trop fort pour que ce soit agréable.
Pas étonnant qu’on n’ait pas entendu parler de ce groupe depuis 1999, ça casse pas trois pattes à un canard.
On part du festival un peu vite avec Lisa, parce qu’on veut choper White Lung qui joue au Mohawk dans le centre. Vraiment vraiment cool, je ne les avais jamais vus, on dirait un peu des sorcières, avec leurs colliers ésotériques et leurs grandes robes noires.
Mish Way, la chanteuse, a les cheveux peroxydés presque blancs et elle est un peu terrifiante vue d’en dessous.
On se pointe à Beerland, je suis déjà en train de commencer mon retour de cuite, avec le coup de barre qui va avec.
Je reprends du poil de la bête quand Thee Oh Sees se ramènent, ils ont décidé qu’il n’allaient pas jouer sur scène, mais par terre, entre le bar et les toilettes. Je les ai vus jouer dans pas mal d’endroits, mais jamais encore aussi proches des toilettes. Le bar atteint sa capacité maximale, maintenant tu ne rentres que si quelqu’un sort. Il y a tellement de monde, c’est n’importe quoi. Je monte sur le bar, histoire d’éviter l’écrasement imminent.
Probablement un des concerts des Oh Sees les plus funs que j’aie jamais vus, j’ai vraiment cru que le bar allait s’effondrer sur Ruby Go Home, et je ne sais pas très bien comment je suis rentrée chez moi.
SAMEDI
Ça commence plutôt lentement aujourd’hui, il est quatorze heures et je ne suis pas encore partie de chez moi, on peut pas carburer à deux cent à l’heure tous les jours.
Il y a une meuf habillée comme si elle jouait dans Flashdance dans le bus, je parie dix balles avec moi même qu’elle va voir M.I.A. ce soir.
Je croise ma pote Christina en arrivant dans le parc qui n’en finit plus de cracher sur les festivaliers qui sont habillés dans leur tenue de festival avec leurs putain de collants et de chaussettes au dessus du genou et de t-shirt ironique. C’est bien je porte mon t-shirt NO FUN, je remplis parfaitement la description.
Comme pour corroborer ma théorie d’être un petit peu trop dans le ton aujourd’hui, la meuf de Keep Austin Stylish m’arrête pour prendre en photo ma veste brodée Connasse. C’est vraiment ma journée fashion.
Je retrouve Lisa qui vient de choper un passe vipe, c’est bien on a pas grand chose à voir jusqu’à dix-sept heures alors on va mater les gens cool en backstage.
Vers dix-sept heures trente, on va voir les Subhumans à la black stage, qui jouaient l’intégralité de From the Cradle to the Grave dans l’ordre.
C’est cool, ils ont une énergie dingue pour des vétérans, mais il y a vraiment un problème de son, et j’ai du mal à me mettre dedans parce que ce n’est vraiment pas assez fort.
Il y a un mec en veste de TurboJugend qui crie sur mon pote Jason parce qu’il vient de balancer sa bière dans le moshpit, alors que j’étais justement en train de le féliciter. Franchement il faut se calmer les mecs, les kids du moshpit ils sont JUSTEMENT là pour se faire taper et se faire lancer des trucs dessus. AMIRITE?
On décide d’enfin utiliser nos privilèges et on passe backstage pour aller voir Television. En passant, on croise Thurston Moore à côté des toilettes, je lui tapote l’épaule mentalement pour sa prestation pourrie de l’après-midi avec Chelsea Light Moving.
Je ne comprends pas très bien l’intérêt des plateformes comme ça sur le côté de la scène, le groupe ne s’adresse pas du tout à toi et tu n’es qu’avec des vieux journalistes nazes, mais bon.
Televison entame leur set avec Little Johnny Jewel, et ils sont vraiment cool pour des vieux, on sent que Tom Verlaine manque de voix sur quelques morceaux,
et c’est vrai qu’on ne croirait jamais que ce sont (presque) les mêmes mecs que sur la pochette de Marquee Moon, mais ça se tient vraiment pas mal.
Je pars à la moitié du set et trottine jusqu’à la black stage pour choper Body Count.
Il y a des mecs qui regardent le match de foot sur une télé backstage, sympa.
La foule de Body Count, c’est juste une armée de téléphones portables et d’appareils photo, c’est bon, c’est juste Ice-T, les mecs, on se calme.
On apprend que Cop Killer, ça a commencé à Austin en 1992, quand Ice-T a eu des problèmes avec la police d’Austin. Du coup, avant de jouer Cop Killer, il nous demande de tous nous lever alors qu’on était déjà debout pour l’hymne national d’Austin.
On apprend aussi que soit Ice-T n’aime pas le football (américain), ce qui est très fortement improbable, soit Ice-T n’aime tout simplement pas les Dallas Cowboys, ce qui est très fortement probable sachant qu’ils sont nuls, au moment où mon pote Cody, très grand fan des Cowboys, lève sa casquette pour la montrer à Ice-T et Ice-T secoue sa tête en signe de désapprobation. Joli moment.
En attendant Judge je me fais des potes, ça tombe bien c’est des barmaids d’Austin ça va pas améliorer mon alcoolisme.
Ils entrent sur le theme de Star Wars et le festival des slams/back-flips commence, parce que c’est un concert de hardcore après tout.
J’ai un moment d’incompréhension quand un mec avec un veston de cuir au couleur de Judge surgit sur scène et joue de l’harmonica pendant trente secondes. Pourquoi pas.
Le concert se termine et je me rends compte que j’ai zappé aller voir le début de M.I.A., et maintenant je ne peux plus y aller puisque les Descendents vont commencer.
Alors apparemment quand tu es vieux, tu installes ta scène tout seul, parce que les Descendents sont un peu des légendes et ils sont tous là à faire des blagues dans les micros pour tester le son.
En tous cas, ils ont beau être vieux, ils envoient du pâté.
Ils entament leur set sur Suburban Home et la foule est en délire, les vieux comme les jeunes crachent leurs poumons en hurlant qu’ils ne veulent pas être des stéréotypes et qu’ils ne veulent pas être catégorisés.
On voit la sorcière de White Lung se jeter dans la foule, Milo est super doué avec les enfants, il laisse les gens qui se jettent sur scène chanter dans le micro et lui taper dans la main.
Se prenant maintenant pour Moïse, Milo nous lit les commandements de All-O-Gistics, et c’est l’heure de partir si je veux attraper quelques chansons de M.I.A. pour raconter aux lecteurs de Retard.
C’est dommage parce qu’apparemment j’ai loupé un mec en chaise roulante se faisant porter par la foule et une nana qui s’est pété le pied.
J’arrive sur Work Town, et c’est un peu la fête sur la orange stage, il y a des couleurs partout, et je ne peux pas voir grand chose parce qu’il n’y a plus de place en backstage et la foule est au rendez-vous, mais M.I.A. a l’air toute mignonne en doré.
J’ai le temps de voir trois chansons, elle fait monter tout plein de meufs sur scène pendant Boyz, qui restent tout le temps de Paper Planes et dansent comme des malades sur Bad Girls, la chanson finale.
C’est la fin du samedi, tout le monde se casse en dansant, c’est trop cool.
Mais pour moi c’est pas terminé, je cours comme une malade pour arriver à Holy Mountain pour 22h pour attraper les Impalers.
Encore un groupe d’Austin qui mérite le détour et qui me force à fabriquer des boules quiès de clodo avec une serviette en papier.
Il y a des mecs dans le moshpits qui se prennent pour des généraux nazi et qui marchent avec les jambes levées super haut, tellement haut que le chanteur des Impalers se met à saigner du nez, et ne s’arrête même pas, c’est tellement hardcore.
Le deuxième groupe qui joue ce soir c’est Ceremony, je sais, oui, encore Ceremony, à croire que je suis obsédée. Mais franchement, j’aurais été triste de louper Anzaldo, le guitariste super straight edge et très maquillé de Ceremony demandant si c’était possible de tamiser les lumières un peu pour mettre un peu plus d’ambiance dans cette tente bourrée de mecs à grosse barbe.
J’abandonne le hardcore pour ce soir, et à deux doigts de rentrer chez moi, je tombe sur Lisa qui va voir The Men, et je me dis pourquoi pas, c’est juste le douze millième concert de la journée.
Pas de bols, ils jouent après Bleached et Bleached a pas encore commencé. J’ai vraiment du mal avec ce groupe depuis que je les ai rencontrés à SXSW et que c’était vraiment pas drôle. En même temps, j’ai du mal avec tout ce soir, j’ai envie de taper cette meuf qui porte un costume en imprimé intégral citron avec une couronne de princesse, et ce mec chauve avec des traces de marqueur vert plein la tête.
Habiter à Austin ça rend snob et antisocial. A partir du moment où il y a des gens pas d’ici, je perds mon sang froid - et c’est TOUT LE TEMPS.
De la prestation de Bleached, je dirai juste qu’elles ont joué une cover des Misfits et que pourquoi je ne sais pas.
The men, ça avait l’air vraiment cool, surtout qu’il y a un des mecs qui joue de la Lap Steel guitar, et que c’était chouette à regarder, mais j’en peux plus et je me casse.
DIMANCHE
Il est quatorze heures, je mange mon kiwi, et je récupère doucement de la journée d’avant.
C’est mon jour de fest sans copain.
En passant devant le stand de miel de Tyler, il me demande de lui ramener des Twinkies, c’est bien, au moins j’ai une mission pour la journée.
J’arrive à la orange stage pour Polyphonic Spree. Je vais les voir plus par curiosité, parce que dans les vidéos youtube, ils sont douze millions sur scène, alors je veux voir à quoi ça ressemble.
Sur scène, ils sont habillés avec des sortes de pyjamas bizarres et on se demande s’ils ont trouvé ce tissu au rabais et ont fait hé les mec c’est trop cool on va être habillés pareil.
Ce groupe est super intense et a l’air tellement heureux que ça fait peur. J’aimerais bien savoir quelle drogue ils prennent, ils bougent même leurs cheveux en cadence, c’est fou.
Je reste à la orange stage pour The Julie Ruin. Depuis l’annonce du festival, j’ai super envie de les voir, alors je suis collée au devant de la scène.
Il y a une gamine d’environ dix ans avec les cheveux violets et un appareil dentaire à coté de moi qui me sourit, tout va bien.
Kathleen Hannah se pointe et la foule devient dingue, elle porte une sorte de body, et nous explique que ce n’est pas juste une culotte.
Ils entament le set sur V.G.I., et Kenny Mellman qui hurle avec sa voix gutturale sur la fin, c’est encore plus bizarre en vrai.
Kathi Wilcox est plus blasée que jamais, en plus ils l’ont foutue à l’autre bout de la scène et elle est toute seulabre avec ses petites ray-ban noires.
C’est un bon show, mais c’est vrai qu’on reste un peu sur sa faim, j’aurais bien aimé que ce soit plus énervé.
Après ma livraison de Twinkies à Tyler, je passe à la black stage qui sent l’encens pour voir Cro-Mags. Franchement, l’ambiance est pas super dingue, il y a beaucoup moins de monde que les autres jours, sûrement parce que la prog hardcore/punk est drôlement moins dense aujourd’hui.
Mais ils sont toujours super hardcore, John Joseph, le chanteur, saute partout comme un malade mental, et il a des muscles dont je ne connaissais pas l’existence dans les mollets.
En plus j’aime bien savoir que John Jo parfois pose pour des marques de fringues.
En partant, je croise les Julie Ruin backstage, mais je suis trop une grosse nullasse pour dire salut.
J’arrive juste à temps pour voir Sarah Silverman à la yellow stage. Fidèle à elle même, elle entame sa prestation en parlant d’à quel point elle adore regarder du porno, ce qui l’entraine à parler de sa mère, des juifs et de la religion, normal.
Je sens les mecs de la salle se rétracter (littéralement) quand elle explique comment les hommes devraient totalement avoir une petite caméra attachée à un câble rentré par l’urètre pour aller regarder la VIE dans leur couilles. Ugh.
Je pars retrouver Pierce, qui a ramené un pack de douze, je sais pas trop comment.
On part voir Del Tron et il a un putain d’orchestre et chef en queue de pie avec lui sur scène, c’est plutôt pas mal.
Daniel Johnston joue juste après dans la tente de la yellow stage qui commence sérieusement à puer la transpiration.
De l’apparence physique de Danielou, je dirai seulement qu’il a l’air d’un malade mental aveugle (l’homme n’ouvre pas les yeux) et en plus il a à moitié parkinson (les médicaments, il paraît).
Il a toujours une voix d’enfant, Speeding Motorcycles est adorable et il enchaine sur une cover de You’ve Got To Hide Your Love Away des Beatles, et c’est cool, mais ça me rend vraiment triste de le regarder comme ça alors je m’en vais.
Je vais voir The Locust à la black stage et c’est un peu le genre de groupe qui te donne la nausée tellement c’est bruyant et tout vibre comme un tremblement de terre.
Je reste sur place pour King Kahn and the Shrines qui évidemment défoncent tout, à coup de cape dorée et de je me jette dans le public avec mon clavier.
Après, je sais pas pourquoi, je décide de marcher jusqu’au White Horse où il y a une soirée dansante pour les jeunes avec Jonathan Toubin en special guest.
C’est une bonne façon de finir le festival, et en plus je rentre gratos parce qu’un géant (littéralement un géant) plaide ma cause et en plus je le mérite deux mille parce que je viens de marcher trente minutes.
Ma soirée se finit sur ma fierté franchouillarde de voir Fred Fredovitch complètement pulvérisé se tenir à la table de billard pour ne pas flancher.
Et il est temps de rentrer, c’est fini le fun.