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Ils sont notre chair et notre sang, on les voit naître, mûrir puis abandonner nos joues, mais au final, ils reviennent toujours lors d’un coup dur. Souvent impitoyables malgré nos efforts pour être au top chaque jour, on se met à les craindre, puis on les martyrise, jusqu’au carnage. Et si nous décidions de faire enfin la paix avec eux ?
Finissons en maintenant avec LA GUERRE DES BOUTONS. Au même titre que le pet ou tout autres formes de déjections qui sortent du corps, le bouton n’est que trop rarement traité comme sujet en tant que tel dans notre presse quotidienne.Pourtant on a tous une histoire bien personnelle avec eux au fond de notre petit cœur. Oui même toi là bas, le chanceux qui avait une peau douce comme celle du cul d’un bébé lorsque t’avais 15 ans, tu as bien du découvrir au moins un fois un petit furoncle surprise dans ton entre-cuisse.
En ce qui me concerne, c’est un cheminement personnel vers le deuil de mon adolescence qui me pousse à vouloir leur rendre hommage. Je voudrais à ce sujet digresser un instant sur le fait qu’il faut arrêter de porter des sacs à dos comme en 2003 les filles, ça vous rend très moche.
ALLO TU ES UNE FEMME MAINTENANT.
Mais revenons à nos boutons.
Je voudrais exorciser une bonne fois pour toute cet état de défaite lorsqu’une pustule décide de se foutre au milieu de ma face 5h avant la date de ma vie avec Jason. Sortir le mal qui m’a fait du mal. Je faisais d’ailleurs ce rêve étrange il y a quelques années de voir naître une pustule gigantesque sur mon corps, dont le pue qui jaillissait remplaçait à vie tous ceux que j’aurais pu avoir par la suite. Pour vous imager la scène allez donc taper « grosse pustule » sur youtube, vous serez servis.
Dans la vraie vie, on laissera rarement longtemps une petite perle blanche trôner fièrement sur notre nez. L’envie de l’éclater est bien trop forte. À tout prix faire jaillir ce qui nous encombre. Au même titre que certains adorent pratiquer la rétention anale, il doit bien exister des gens qui cultivent leurs boutons mûrs à souhait avec un plaisir sans nom.
Il y a en effet dans l’acte de s’éclater un chtar quelque chose de jouissif. N’ayons pas peur des mots, un plaisir presque érotique. Plaisir solitaire, lorsque face au miroir d’une cabine d’essayage ou des WC d’un avion, nous prend soudain l’envie pressante et irrépressible de triturer nos pores bouchés, ou bien plaisir collectif lorsqu’avec sa bande de copine, on se montre fièrement notre patch de points noirs. Je me souviens aussi de cet après-midi à la plage avec mes amis du « club des ados » du village vacances, on avait formé une file indienne pour s’éclater mutuellement nos boutons dans le dos. Derrière moi il y avait Nicolas qui me plaisait beaucoup, et sa manière de me pincer le dos je trouvais ça très sensuel.
Alors chérissons les stigmates de notre adolescence lorsque ces derniers sont devenus des trophées de vie. Ou des revanches. Vous avez déjà eu la chance de croiser l’ancienne star de votre collège au supermarché ? Elle travaille maintenant à kiabi et est devenue aussi grosse et moche que vous avez réussi dans l’édition. Ou dans la fringue. On s’en fout vous êtes plus BELLE et BRILLANTE qu’elle.
Et puis je suis tombée sur Wim Delvoye, artiste flamand connu pour son installation Cloaca (La Machine à Caca) ou encore ses sept cochons tatoués. En 1999, il réalise le court-métrage Sybille II qui filme en extra gros plans l’éclosion de ses points noirs, le tout sous fond mélodique digne des BO d’Emmanuelle composées par le grand Pierre Bachelet. Au delà de la provocation, « ouh je suis un artiste contemporain, je rend beau ce qui est moche », il donne à voir l’être humain dans son plus simple état, celui d’être vivant organique. Un art qui sort des tripes, comme une grosse éjaculation, ben ouais quoi. Et moi je trouve ça émouvant. Comme des anémones dans la mer. Comme des petites larves qui vont se transformer en papillon. Comme l’éphémérité de la vie.
S’exploser un bouton, c’est est en somme un moment cathartique dans notre journée, une petite violence physique que l’on s’inflige avec un malin plaisir, une chose que l’on adore détester.
Il y a aussi ce coloc qui fait un peu trop bien la cuisine, l’état de nos ongles que l’on va longuement récurer - je ne parlerai pas des cotons tiges dans les oreilles - ou encore cet homme qui nous appelle affectueusement « mon bébé » (JE SUIS UNE FEMME OK). C’est avec une mauvaise foi sans pareille que l’on s’énerve chaque jour à subir ces hooooorribles choses. Mais sans déconner, vous allez vraiment résister à l’envie d’éclater les boutons qui n’attendent que ça, de votre futur fils Kévin lorsqu’il aura 15 ans et la « calculette face »? Moi je vous prédis que ça va être dur.
Bon en attendant tout ça, cher ami Bouton, après tout ce que je viens de dire, tu sais que je te respecte, alors tu me respectes. S’il te plait, la prochaine fois, on évite juste la date avec Jason. Derniers petits secrets beauté 100% naturels de Mamie Pustula (Parce qu’on voudrait bien faire de la concurrence à Sandy la blogueuse) :
- Une rondelle de tomate sur la surface critique pendant 15 min
- 3 coquillages cauris et du citron
- Le célèbre glaçon qui fait dégonfler les ecchymoses
- Le dentifrice à la menthe, quand tu es on the road baby
- Du vinaigre, mais on évite sur les peaux grasses
- Le meilleur pour la fin : La laitue bouillie. MIAM