RETARD → Magazine

jeudi, 01 septembre 2011

PARIS NE T’AIME PAS, MOI NON PLUS

Quand il fait gris et que je suis à l’autre bout de la planète, je pleure, et c’est le seul moment où Paris me manque. Parce que Paris c’est gris. Et cette couleur elle a l’odeur du goudron, de la sortie 3 de la station Gare de L’Est, du clodo en bas de chez toi, des pompes que tu viens de t’acheter aux Galeries Lafayette des Grands Boulevards. Tout ça c’est un peu sale, mais tu t’y es tellement accommodé au fil des ans. Comme la victime et son bourreau. Il fait gris et t’avais RDV avec Natacha au Café de l’Industrie à Bastille pour pleurer sur tes histoires amoureuses/foireuses. Aujourd’hui j’ai vue sur un grand parc, et mes colocs m’ont préparé du gaspacho. C’est tout frais mais moi je suis toute grise. Dans ces moments là Paris me manque, tu sais comme quand tu repenses à un vieil ex qui t’as fait du mal, mais t’es un peu nostalgique quand même. Parce qu’il te baisait bien l’enfoiré.

Elle est folle cette sensation. Ce moment où tout bascule, tu as passée une excellente soirée avec tes amis, y’avait même du bon vin et des jeux de mots que tout le monde a compris. Pourtant ce matin tu te réveilles avec un terrible mal de bide, c’est ton seul jour de congé et tu vas le passer à ruminer des vieux souvenirs inutiles. Cette nuit où tu t’es retrouvée à 4h du mat au beau milieu de la rue Marcadet-Poissonnière parce que l’ex de Patrick t’as trouvé toute nue dans le lit avec Patrick, celle où t’as couru avec Marita pour échapper à 5 vieux russes bourrés (la mafia ?) à gare du nord, cette nuit aussi où t’as vomi devant la porte d’entrée de La Féline, et puis ce matin où t’as vu le soleil se lever depuis le Sacré-Cœur, et même que pour une fois y’avait que les pigeons et les ramasseurs de déchets en plus de toi sur la pelouse.

Amour, Loose et Contusions tel était ton dicton, t’en as chié, c’est même écrit à l’encre sur ta petite cuisse droite, pour rien au monde tu ne repaierais 650 euros un 15m2 ou dandinerais du cul pour qu’on t’offre une bière au Baron. Et pourtant, ce gris il n’était beau qu’à Paris, rien qu’une après-midi, 1h35 avec Bibi et un thé à la Mosquée de Paris, 10min sur la place des Abbesses, un bisous à Guillaume rue Milton, un quignon de pain de la boulangerie près du canal St Martin, 2h15 de composition obscure avec Marine dans notre cave à Porte de Pantin, et puis ciao bambino, rien qu’une après midi dans ce Paris gris. Parce que comme toute les putes, elle t’a bien baisé, et il y avait en ça quelque chose d’attachant.

Ophelie

Ophélie est née en 1988 et un super putain de vélo. Leader de groupes de filles aussi ultra classes ( Fury furyzz et Mercredi Equitation), la jeune donzelle au casque d'or dorénavant chroniqueuse radio et constellée de tatoo fait parfois un peu flipper. Elle crie fort, quand même. Mais au cas où, rappelle toi ces propos: elle fait les soldes chez Jennifer, et possède la larme facile à l'écoute d'un bon vieux titre de son cd de dance machine 2001. Un coeur en chamallow on t'a dit.