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Charlene, c’est ma sista, c’est ma bro, c’est la fille qui me pousse au derrière depuis bientôt dix ans. C’est le tiers de Pussy Patrol et c’est la meuf qui m’a fait comprendre qu’il fallait pas attendre d’être génial pour faire un truc, qu’il fallait juste être honnête. De l’autre côté, on a TG Gondard, le mec de Colombey et le « Justin Timberlake de l’expé ». Charlene me l’avait vendu comme ça un jour, et faut avouer qu’elle a entièrement raison. Quand ces deux personnes se sont mis à faire ensemble de la musique, je me suis attendue à un truc choupi sexy, authentique et branque, un truc couillu avec de l’eau de rose dedans. C’est tout à fait ce que ça a donné. J’ai eu la chance d’écouter les maquettes. Aujourd’hui, ils sortent ensemble un clip et un EP, que je vous invite cordialement à écouter ICI. Et comme je les aime fort, je leur ai posé quelques questions par mail, l’un zonant du côté de Montreuil et l’autre dans les choux de Bruxelles (bam cette bonne vanne).
Allez, on met un peu d’amour dans ce début d’année, bordel de merde.
Vous avez tous les deux des projets solos plutôt installés : pourquoi avoir commencé à bosser ensemble ?
TG : j’avais très envie d’ajouter des voix féminines sur mes morceaux, et Charlotte est une amie, alors bien entendu je lui ai tout de suite proposé de collaborer.
Charlène : Quand Thibault m’a proposé de chanter sur un morceau à lui, j’étais curieuse de voir ce que ça donnerait, on a fait un premier morceau, « Lovers of mine », bien mélancolique comme j’aime, une sorte de r’n’b mou sur lequel j’ai pompé des choeurs d’Alicia Keys sans m’en rendre compte.
Si mes souvenirs sont bons, l’un est à Bruxelles, l’autre est à Paris : comment se passe la composition des morceaux ?
Charlène : par internet ! Généralement TG m’envoie une instru, j’essaye des trucs dessus, je lui envoie une sorte de mémo, on se met d’accord et puis j’enregistre les vraies pistes de chant, le moins crade possible, chez moi, et je lui envoie. Le problème c’est que généralement cette dernière étape peut prendre des mois parce que je fais toujours tout super en retard.
TG : Je n’ai aucune patience alors c’est vraiment horrible pour moi. Mais chaque matin j’ouvre encore ma boite mail avec espoir…
Qu’est ce que vous aimez bien musicalement chez l’autre ?
TG : à peu près tout ! je suis super fan des chansons que Charlotte compose seule, j’avais d’ailleurs sorti il y a quelques années une cassette de ses morceaux sur mon label ; ce sont des morceaux beaucoup plus fragiles et acoustiques que ce que l’on fait ensemble, dans une certaine tradition de la folk lo-fi enregistrée en chambre à coucher. Et j’adore aussi les groupes dans lesquels elle officie, La Ligne Claire et Rose Mercie, qui sont pour moi ce qui se fait de plus fr ais dans le rock hexagonal bancal.
Charlène : De tous les projets de Thibault (Lubriphikatttor, Pizza Noise Mafia) c’est vraiment de TG Gondard dont je suis le plus fan, c’est là ou il laisse exprimer son côté lover, à la fois fan de Jeremih et pétri de nostalgie, et ça parle à mon cœur de midinette des années 2000, biberonnée aux slows r’n’b sur Ado FM. J’aime aussi beaucoup son alter-ego bad boy de la lose Colombey, et les vidéos que fait Thibault depuis des années.
C’est pas chiant/dur/ à la mode de chanter en français ?
Charlène : J’essaye de pas trop y penser d’ailleurs, tout ce que je sais c’est que j’ai passé des années à chanter en pseudo-anglais pour pas me mouiller, et que je me force depuis quelques temps à chanter en français, pour le meilleur et pour le pire.
TG: Ca fait déjà pas mal d’années que je m’efforce d’écrire et de chanter en français; le processus d’écriture des paroles est parfois long et douloureux, mais j’en retire une grande satisfaction. Je fais encore de temps en temps des morceaux en anglais et j’aime aussi ça. En tout cas les chansons en français, si elles sont à la mode, c’est juste en France, parce qu’à l’étranger, tout le monde s’en branle, et c’est vraiment plus dur de les diffuser.
Vous aviez un modèle de duo quand vous avez commencé à travailler sur ces tracks ?
Charlène : Pas trop en fait, au départ, sur les premiers morceaux qu’on a fait ensemble je chante seule (en pseudo-anglais justement). J’avais envie qu’on essaye de faire un duo, mais ça n’est venu que plus tard. J’ai toujours été fascinée par les alternances de voix fille/garçon dans les morceaux des années 80, comme dans certaines chansons de Ruth par exemple.
TG: je suis un grand admirateur d’Elli et Jacno, mais il est vrai qu’ils ne chantent jamais ensemble. Cette idée de duo féminin/masculin évoque surtout pour moi des chansons de variété, les duos de Gainsbourg par exemple.
Les chansons parlent pas mal de rencontres, de flirts : vous voulez pas développer tout un album concept autour d’une relation amoureuse (je dis ça je dis rien) ?
TG: Pour moi c’est évident que les futurs morceaux seront encore et toujours des chansons d’amour ! On est tous les deux fans des chansons sentimentales des années 60, les slows rhythm’n blues, les Shangri-Las et ce genre de choses. Donc pourquoi pas un album complet ? Ca risque de prendre néanmoins un peu de temps…
Charlène : Le premier morceau qu’on a fait ensemble avec TG doit dater de 2012, j’ai dû mettre un an à terminer les pistes de chant pour les lui renvoyer. Si on se lance dans un album on peut se donner rendez-vous en 2022 si tu veux !
Vous pouvez me parler un peu du clip qui accompagne « dans les bars » ?
Charlène : Ce morceau s’est construit un peu par hasard, autour de la première phrase « je suis là tous les soirs, et je n’attends que toi », sur laquelle TG a commencé à broder une histoire d’amour impossible dans les bars, j’en ai parlé à un ami, Antonio Beltran, alors en études de cinéma en Belgique, et il a accepté avec des copains de son école de réaliser un clip. J’ai un peu imposé l’idée à Thibault, qui m’a donné carte blanche, sans doute pour pas avoir trop de responsabilités dans le truc au cas où ça lui plairait pas ! Moi je trouvais ça juste drôle de voir un couple r’n’b aux physionomies aussi improbables que les nôtres, je pensais pas que le clip serait aussi joli.
TG: Antonio voulait me filmer en train de faire du cerf-volant sur la plage d’Oostende, heureusement personne n’a réussi à le monter et à le faire voler. On a aussi refusé de grimper sur les rochers pour tourner une scène romantique, ça a fait toute une histoire et je crois que l’équipe m’en voulait beaucoup. Ils y tenaient à cette scène sur les rochers, je les ai déçus.
Comment vous imaginez votre collaboration à l’avenir ?
TG: J’imagine qu’on va continuer a faire des petits morceaux sentimentaux à notre rythme.
Charlène : En tout cas c’est pas désagréable de faire ces morceaux, je dois même dire que j’y prends de plus en plus de plaisir, ça ne ressemble pas à ce que je ferais en solo ou dans mes autres projets, et je crois que c’est justement cette distance qui me permet de parler de choses plus simples, en me faisant toujours un peu croire que ça reste une blague, comme pour me voiler la face.
TG: Pour moi c’est du premier degré absolu ! Totale sincérité bébé.
On vous verra sur scène ensemble un moment ?
TG: On va partager la scène prochainement, à Paris puis à Bruxelles, où on va chacun faire un concert solo le même soir; je vais essayer de préparer un morceau pour le live, pour que Charlotte puisse chanter dessus avec moi. Malheureusement on n’a pas encore assez de morceaux pour envisager un concert complet en duo.
Est ce qu’il y aura encore de la place pour l’amour en 2015 d’après vous ?
Charlène : Pour moi l’amour qu’il y a dans les chansons pop est souvent un amour un peu obsessionnel, sublimé, nostalgique, je crois qu’il y aura toujours de la place pour cet amour refuge là.
TG: Cet amour-là a quelque chose d’assez désuet, un peu à côté de la plaque en 2015. Mais j’assume et veux bien en être l’un des derniers promoteurs !
TG Gondard + Charlene Darling en concert:
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le 04.02.2015 à Paris @ espace B (+ présent parfait + regis turner)
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le 06.02.2015 à Bruxelles @ rumsteek (+ miaux + regis turner)
TG Gondard en concert (sans Charlene Darling):
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le 27.01.2015 à Lille @ apérotic (+ regis turner)
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le 29.01.2015 à Tarnac @ magasin général (+ regis turner)
- le 05.02.2015 à Reims @ l’appart café (+ regis turner)