Pour vous mettre en appétit, je me suis dit que j’introduirai cet article par une citation d’Edmund : « A quoi (…) croyez-vous que je pense lorsque je croise une jolie fille dans la rue ? Une partie de moi se dit : « Quelle chouette nana. J’aimerais lui parler et sortir avec elle ». Et l’autre moitié de moi pense : « Je me demande à quoi ressemblerait sa tête, enfoncée sur un pieu. »
Quand il était petit, sa mère et sa grande sœur le frappaient et l’humiliaient constamment. Il dormait dans la cave et avait juste le droit de fermer sa gueule. Il lui était difficile de se faire des amis puisqu’il avait alors peur de « l’Autre » et devint le souffre-douleur de son école. Comme toute caricature de tueur en série, il commence très jeune à torturer des animaux et/ou à les enterrer vivants. C’est au choix. Rejeté par sa mère, il se retrouve à 16 ans chez ses grands-parents qu’il détestait aussi, puisque les cochons ne font pas de brebis, comme dit le fameux proverbe. Au bout de quelques mois – des mois de maltraitance – il décide de les buter. Moment qu’il fantasme des semaines durant, simulant son geste presque chaque jour. Parfois surpris en pleine action, ses grands parents commencent littéralement à se chier dessus.
Mais un jour, il fait enfin de son rêve une réalité, une petite balle derrière la tête et deux dans le dos pour mamie. Dans la panique, il en tire une dans la nuque de papi pour lui éviter de voir sa femme le crâne explosé, « ce qui aurait pu lui causer une crise cardiaque ! »… Voyez donc la logique du mec. Sous les bons conseils de maman, Edmund se dénonce à la police et se retrouve très vite en hôpital psychiatrique. Pour sa défense, il osera dire:
« Je voulais juste voir ce que ça ferait de tuer grand-maman »
Comme on peut très bien l’imaginer, on le diagnostique « schizophrène paranoïde » et comme il a le cul bordé de nouilles, il est déclaré non responsable de ses actes. En HP, il se lie (inévitablement) d’amitié avec des violeurs en série, qui, gentiment, lui racontent leurs prouesses…ce qui formate le cerveau alors peu évolué, d’Edmund : SEXE = DOMINATION = VIOLENCE. Il est libéré 5 ans après (restrictions budgétaires obligent) en pleine période Hippie. Il doit alors retourner - contraint et forcé par l’hôpital - chez sa mère qui est restée égale à elle-même, c’est-à-dire une grosse conasse. Comme Ed n’est pas non plus complètement con, elle veut qu’il fasse des études, mais lui préfère passer ses soirées dans les bars.
Bon, jusqu’ici c’est comme à peu près tous les post-ados en crise. Dans les bars qu’il fréquente il se fait passer pour un policier, métier qui reflète sûrement pour lui l’autorité suprême. Le coquin se procure des armes, s’achète une bagnole « police style » et troque les donuts contre de l’alcool.
SES PROIES : Des étudiantes appartenant à la haute société et sûrement pas « ces hippies dégueulasses ! » dixit Edmund
SON PLAN : Il prépare le terrain des mois et des mois à l’avance pour faire de sa voiture une trappe à minettes. Cachette sous le siège pour ses armes, impossibilité d’ouvrir la porte de l’intérieur côté passager et coffre équipé de sacs poubelle, armes et couvertures. Le malin a appris des erreurs qu’avaient commises ses « amis violeurs » à l’asile, il est donc plus que paré à exécuter ses nouveaux fantasmes. Tous les soirs pendant un an, il prend sa caisse, rôde sur les routes en quête d’autostoppeuses. Seulement, il ne fait qu’analyser leur comportement, voir ce qui les met en confiance, ce dont aiment ou n’aiment pas parler etc. Il pouvait ainsi savoir de quel « milieu » elles venaient et si elles n’étaient pas riche et plutôt jolie il les relâchait. Mais un jour, il passe enfin à l’acte.
SON DÉLIRE : 1ère histoire : Toujours on the road, il prend deux filles de 18 ans en stop. Avec ses questions de fourbe, il comprend qu’elles ne connaissent pas du tout la région, ce qui lui facilite la tâche. Il les emmène alors dans la forêt « fingers in the nose », il enferme la traumatisée dans le coffre et s’acharne sur l’autre. Il essaie de l’étrangler avec un sac, mais un coup de dent et le sac se déchire, puis il essaie avec une ceinture de robe de chambre…En vain. Le mec s’énerve (il y a de quoi, la meuf déjoue tous ses plans, chienne !) et la poignarde alors qu’elle essaie encore de se débattre et de négocier sa libération. Ras la casquette pour ne pas dire le cul, il l’égorge. Enfin débarrassé de la plus teigneuse, il s’attaque à la chochotte dans le coffre. Un petit coup de couteau, quelques coups de boule et des torgnoles, et la voilà morte. Il la décapite avant de la remettre dans sa voiture. Tu penses que c’est fini, le meilleur est à venir…
J’aimerais stipuler que si nous connaissons tous ces jolis petits détails aujourd’hui, c’est aussi parce que le mec prendra un malin plaisir à tout raconter à la police. Il emmène les 2 corps (si on peut encore appeler ça des corps) dans son nouveau chez lui. Il les déshabille, les photographie, les décapite et fait « l’amour » avec leurs membres (va savoir comment) avant de les enterrer dans une forêt éloignée. Il garde leurs têtes quelque temps (j’imagine pour faire des choses avec), puis les jette.
2e histoire : Il prend en autostop une gamine de 15 ans. Il l’emmène dans la forêt, mais elle comprend rapidement que ce n’est pas le chemin qu’elle veut. Il sort son flingue et pour l’amadouer, lui fait croire qu’il est dépressif et qu’il veut se buter. Elle a la trouille, les chocottes, la frousse alors elle se laisse attacher et il en profite pour l’étouffer. Il la viole, l’enfourne dans le coffre direction la maison. Ah non, pas maison, mais direction le bar pour s’enfiler quelques binouzes après un travail dûment accomplie puis chez maman pour le plaisir de trimbaler un cadavre dans son coffre alors que personne ne s’en doute.
Il lui coupe la tête, les mains et garde quelques morceaux de chair dans son frigo pour pouvoir les manger plus tard avec ses MACARONIS AU FROMAGE. Il voulait simplement faire une « expérience cannibalesque » dixit lui-même.
Le lendemain tout plein d’assurance, il convainc ses deux psychiatres d’effacer son casier judiciaire sous prétexte de vouloir trouver un meilleur job, mais en réalité sa seule motivation est de pouvoir acheter des armes tranquillos les bananos.
Pendant ce temps, la tête de la gamine repose dans son coffre.
3ème histoire : Son casier enfin vide, il se précipite pour acheter le gun de ses rêves et tout excité il décide de l’utiliser le jour même. Il se rue alors sur un campus, proche de chez sa mère (the nearer, the better) et invite une étudiante à se réfugier dans sa voiture parce qu’il pleut au taquet. Ni une ni deux, il fout son pistolet sous le nez avant de la berner avec son histoire de dépressif pour la calmer.
Il roule pendant 3 heures, joue avec ses nerfs, lui fait croire qu’il veut aller voir sa mère pour lui parler. Il la persuade de monter dans son coffre et lui tire alors une balle dans la tête. Il traîne le corps dans sa chambre, mais doit attendre le lendemain que sa mère se barre afin qu’il puisse enfin faire son « affaire ». Maman partie, il viole sa charogne, la démembre et la décapite puis range les morceaux dans des sacs. Il garde la tête dans son placard après avoir soigneusement retiré la balle enfoncée dans son crâne.
4ème histoire : Après une grosse dispute avec sa mamounette, il veut se « changer les idées ». Il va sur le campus d’une université et prend en stop deux étudiantes qui le croient de l’école. Après quelques kilomètres, il leur tire dessus sans s’arrêter de conduire et les entrepose dans son coffre. Il les décapite, les viole, il coupe leurs mains avant de tout jeter dans un ravin. Ses anciens collègues de taff trouvèrent les morceaux, mais la police n’avait toujours pas de coupable.
5ème histoire : Un mois après, pendant les vacances de Pâques (oui c’est un renseignement utile), plus alcoolique que jamais il se décide à tuer sa mère. Alors qu’elle dort, il lui défonce la gueule à coups de marteau et l’égorge avant de lui couper complètement la tête. Il joue ensuite aux fléchettes, la cible étant son visage puis viole ses membres avant de tout cacher dans une armoire de la maison. (Je dois avouer que je suis à la limite du vomi).
Edmund commence alors à paniquer « mais comment vais-je justifier l’absence de maman ? ». Fort heureusement, il a plus d’un tour dans son sac et se dit que s’il fait croire que sa mère est partie en vacances avec une copine, ça sera bien plus crédible. Il invite donc une des amies de sa mère à dîner, mais l’accueil sera plutôt fracassant (fallait la sortir). Il l’assomme, l’étrangle et jouit dans son pantalon pour la première fois. Il part ensuite boire quelques coups avant de revenir la démembrer et la foutre dans son armoire. Au matin, il part avec la voiture de la pote de sa mère et conduit durant 30 heures sans s’arrêter (à part la pause pipi-essence-bouffe).
SA DÉNONCIATION : Pendant son voyage, il ne fait qu’écouter la radio espérant d’un côté que personne de découvre les corps et de l’autre qu’on parle de lui. Complètement paumé après trois jours d’errance, Edmund décide de se rendre la frustration devenant de plus en plus intense. Le mec a dû appeler plusieurs fois la police pour les convaincre qu’il était bien tueur en série. Il est donc arrêté, avoue tous ses crimes et fait faire un tour de l’horreur pour montrer où il a enterré et caché tous les (morceaux de) corps. Durant son procès, son avocat tente de plaider la folie, seulement, même les médecins disent qu’il est SAIN d’ESPRIT, que c’est un Sociopathe et qu’il est donc responsable de ses actes.
Aujourd’hui Edmund à 64 ans, il est toujours en prison où il s’est forgé la réputation d’un « Génial Serial Killer ». Il avouera lui-même qu’il ne vaut mieux pas qu’il retourne en société, au cas où… hein, on ne sait jamais, ça peut lui reprendre comme une envie de pisser. Il préfère rester là-bas parce qu’il est « quelqu’un », puis il fait 2m10 pour plus de 100kg donc les autres doivent s’écraser. La clé du problème était en réalité sa mère qu’il haïssait terriblement. S’il avait tué sa mère en premier, il n’aurait sans doute plus recommencé. Ahh Edmund, tu as pris ton problème par le mauvais bout… Livre: L’Ogre de Santa Cruz
Stéphane Bourgouin - Méréal (1998)
Le Docu « Born to kill ? »