Je le dis tout de suite, j’ai pas vu Mad Max, je suis né en 1992, je suis pas cinéphile, et j’ai pas encore rattrapé ce trou béant de culture de 40 000 ans (aux dernières nouvelles) que j’agrandis un peu plus chaque jour en passant mon temps sur l’équipe.fr et footito. Je n’effectuerai donc pas de commentaire comparé et d’analyse croisée, tout comme je ne citerai pas le seigneur Humungus ni ne ferai de parallèle Interceptor/MEDUSA. J’ai déjà bien les boules que cette absence notoire de connaissances ait réduit mes chances de gagner (le fait qu’on me qualifie de « deux de tens » n’a pas aidé non plus enfin, passons) la B.O du film format vinyl édition limité avec la petite pochette qui passe ienb genre mais TROP STYLE QUOI.
Donc, j’étais à l’avant première française de BELLFLOWER , oui tout attaché, même si l’affiche pourrait laisser penser le contraire. Arrivé là grâce à une pub dans le métro, prônant des critiques pas dégueu telles « une bombe », « love story pré-apocalyptique » et plusieurs récompenses, je n’ai pas été déçu par mon faible pour les voitures qui crachent des flammes. Je pourrai même faire des bisous au type qui fait tourner ça en France et qui a mis une pub sur mon chemin. Je ne le savais pas, mais une avant-première c’est cool, y’a des gens qui parlent au début, qui offrent des cadeaux, et on repart avec une affiche à la fin.
Alors, présentons ce film que vous verrez j’espère dans une salle de cinéma (soyons fous). Avec 20 000 dollars de budget, le film a tout d’un film amateur, EVAN GLODELL l’acteur principal étant également monteur, réalisateur, producteur, et il a fait lui même les lentilles et les caméras qui ont servi pour le film. Autant le dire tout de suite, la photographie est tout simplement fantastique, magnifique, géniale, parfaite, jaunie par le soleil de Californie. Les acteurs ne sont pas restes, parfaits dans leur rôle qui n’est peut-être pas de composition, tant le film apparaît authentique. On aura beau dire, ne pas reconnaître un seul acteur dans un film le rend beaucoup plus intéressant, surtout quand ils jouent aussi bien. On dirait aussi qu’ils ont tourné chez eux, qu’ils pédalent sur leurs vélos, qu’ils portent leurs vêtements, que le flingue est vraiment vrai et vraiment chargé, que c’est leur voiture qui crache des flammes (ça bordel je m’en remettrai(s) pas), qu’ils fabriquent leur lance-flammes, (ça encore moins). Si après Fight Club j’ai toujours envie de me battre, là j’ai envie de construire un putain de lance-flamme pour brûler jesaispasquoi mais le brûler vénère, et de me bricoler une voiture qui sert du whisky. (Je vous laisse me contacter pour créer la branche France de Mother of Medusa d’ailleurs il reste à peine neuf mois pour se préparer).
Le scénario paie pas de mine comme ça, et si j’aurai préféré voir plus de lance-flammes et moins de boobs (si si), il trouve son originalité dans le montage, particulièrement dans les vingt dernières minutes, (spoiler) à la 99frs. Car le film est quand même beaucoup plus love story que pré-apocalyptique, mais on lui pardonne, la dose de flammes et de vombrissements reste correcte. La gestion du temps est très sommaire, et le film semble très étalé sans proposer de marqueurs temporels spécifiques, mais on s’en accomode très bien. Peu d’effets spéciaux a priori, voire un seul, mais il est tout simplement parfait, grâce à la mise en scène.
D’ailleurs j’y connais rien en mise en scène et en cadrage, mais j’ai envie d’en parler. Comme tout le reste est bien, je vais dire que c’est bien je prends peu de risques. Je vois bien un ou deux points négatifs sur le film, mais je vous laisse les trouver tout seuls. Je suis bien content de n’avoir lu aucune critique sur le film, je suis tellement influençable et nul en cinéma que j’aurais gerbé un méli-mélo de mes lectures. On m’a dit que le JDD avait mis une étoile sur quatre, hé bien je pisse sur le JDD, car ce film est fantastique, tellement fantastique qu’il a remporté le prix du jury au Paris Fantastic Film Festival mais rien à Sundance. (ai-je bien l’air cinéphile?) J’ai fait un jeu de mots pourri je peux clôre ma première critique de film qui j’espère m’ouvrira les portes de Télérama.