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Un beau jour d’été, Loïg m’a présenté Stella. Elle devait rester quelques mois sur Paris, pour faire de la musique avec le groupe Glass Figure. La coloc de Loïg lui laissait sa chambre le temps qu’il fallait pour qu’elle puisse travailler tranquillement. Quand j’ai demandé ce que faisait cette fille que je croisais sporadiquement et qui avait toujours un grand sourire, on m’a répondu qu’elle était « chanteuse ». Chanteuse. Ça faisait longtemps qu’on ne m’avait pas présenté les choses aussi facilement, comme si on était en CE1 et que le rêve de ma voisine de table Kathleen était d’avoir la même carrière que Lorie. Je me suis dit que c’était un chouette rêve, et je me suis surtout dit « BON COURAGE AVEC ÇA ». Sérieux les gens qui font de la musique, yen a 10 000, et bien 9990 qui devraient s’arrêter MAINTENANT tellement c’est un mauvais choix de carrière.
Je pense à toi, Emmanuelle Seigner.
J’ai pourtant, pour une fois, fermé ma gueule. Grand bien m’en a pris. Loïg m’a fait parvenir quelques mois plus tard ce morceau-là, en me disant que c’était l’un des titres sur lequel Stella avait bossé.
Une énorme raclée. Ça faisait aussi sûrement un peu écho à ma situation personnelle de l’époque, mais je sais pas, il y a un truc qui m’a bouleversée dans « I Need You ». La production de Glass Figure est mégabien, présente sans être imposante, moderne sans en faire des caisses. Et puis la mélodie que le duo a imaginée habille complètement la voix de Stella. Ya vraiment un truc dans ce timbre doux et sombre, un truc pas surjoué, mais qui est quand même super nonchalant, et triste, et beau aussi. Ça m’a instantanément touchée. Une pop réfléchie et soignée, un truc classe et pas too much. J’ai fait chier tout le monde avec ça (« t’as écouté ? » « Non ? Bah écoute » « et là t’as écouté ? » « BAH TU FAIS QUOI ÉCOUTE ON T’A DIT ») et je me suis passé ce morceau en boucle.
J’aurais voulu la voir en concert. Je n’ai pas pu. J’ai cru que j’avais raté ma chance d’un concert intime et qu’on allait ensuite la voir partout. Le monde a pourtant décidé à la place de nous coller dans les pattes des gens comme Alizée aux albums superpétés. PUTAIN MAIS LES MAISONS DE DISQUES SÉRIEUX DES FOIS JE NE VOUS COMPRENDS PAS.
Stella Le Page aura une grande carrière. C’est juste une question de temps. Alors avec Retard, on a décidé de faire vite et de prendre les choses en main avant qu’on ne puisse pas faire le poids et on l’a bookée. Je suis super contente qu’elle ait accepté de jouer pour nous à la plage de Glazart. J’ai hâte que tu l’entendes, et que ses mélodies tracent le même chemin qu’elles ont fait vers mon petit cœur. Tu verras, toi aussi, d’ici quelques temps, tu feras chier ton entourage avec les morceaux de Stella Le Page (ça rime les mecs, C’EST ÉCRIT).
En attendant le 20 juillet, on lui a posé quelques questions pour que tu fasses mieux connaissance avec cette vraie artiste mégacoule. On se voit toujours dimanche hein ? ON COMPTE SUR TOI
Quand as-tu commencé à t’intéresser à la musique ?
Très très tôt. J’avais l’habitude de regarder des films Disney et de taper toutes les chansons et mélodies sur mon glockenspiel avec mes poings potelés. Ensuite âgée de 6 ans j’ai commencé le violoncelle et quelques années plus tard, le piano. C’était ma passion pendant mon enfance et mon adolescence. Mais je ne me suis pas intéressée à l’écriture et le chant avant que j’aie fini mon baccalauréat au Royal College of Music. J’ai compris que je ne voulais pas continuer dans le monde de la musique classique, mais que je voulais créer ma propre musique.
C’est ton vrai nom ou un pseudo, Stella Le Page ?
Presque réel… Le ‘Le’ a été ajouté il y a longtemps comme une blague, bien avant ma connexion avec la France, et puis quand j’ai commencé venir ici, il semblait logique de le garder, comme si ça avait contribué à mon destin !
Tu écris et composes tes propres textes ? Travailles tu aussi pour les autres ?
Oui j’écris toujours mes propres chansons. C’est un vrai travail d’amour, mais pour moi c’est la seule façon de le faire. Ainsi, chaque chanson est très personnelle, parfois trop personnelle. J’écris aussi pour les autres, mais ça c’est très différent, il s’agit d’un processus plus déconnecté, parce qu’à la fin il faut le donner, donc les textes ont tendance à être plus vagues et moins significatifs, et alors c’est plus important de trouver une bonne mélodie.
Est ce que tu écris facilement ou c’est un processus difficile ?
Ça dépend. Des idées et l’inspiration peuvent arriver soudainement, et rapidement se transformer en musique. Et d’autres fois, c’est un long processus fatiguant et très solitaire, qui exige de la patience, des essais et des erreurs. Il est aussi difficile de trouver les bonnes conditions de travail, le silence absolu, un esprit libre d’ennuis, pas de distractions de toute nature, (comme mon chat chassant les mouches). Mais quand quelque chose va bien, quand je trouve les mots qui fonctionnent et une mélodie qui vole au-dessus, ça c’est quand je me sens la plus vivante, et la raison pour laquelle j’ai choisi cette voie.
Quels ont été tes modèles ?
J’ai grandi avec beaucoup de jazz et soul, et des chanteurs qui ont vraiment jeté leur cœur et âme dans leurs albums, comme Billie Holiday et Nina Simone, Elvis aussi, Leonard Cohen. La plupart des artistes qui m’inspirent sont ceux qui disent quelque chose de vrai, ceux dont les voix nous pénètrent vraiment à l’intérieur, et qui sont capables de traduire leurs sentiments soit en musique, ou en art, en littérature ou le cinéma.
Actuellement, c’est rare d’entendre des voix aussi puissantes que celles d’avant, surtout dans le monde de musique pop, mais pour moi des artistes comme Lykke Li, Cat Power et même LDR ont toujours un sentiment et une émotion réelle (je trouve) quand elles chantent.. Voilà ce que je rêve d’être capable de faire avec ma musique.
Comment définirais tu ta musique ?
La question la plus difficile au monde. Mes amis la décrivent comme ‘Emo Synth Pop’ . . . Je suppose que c’est moi en forme musicale, un peu déprimée, émotionnelle, triste, mais avec des moments de joie, de bonheur soudain, inspirée par mes rêves, mes vrais sentiments et la nature.
Le morceau de toi qui te ressemble le plus ?
Une chanson qui s’appelle Submarine que je vais faire en live à La Plage.
Tu as collaboré avec Glass Figure : comment les as tu rencontrés ?
Je les ai rencontrés à Grenoble, par un ami commun. Ils m’ont proposé un instrumental qu’ils avaient fait. Je suis rentrée à Londres et j’ai écrit la mélodie, ce qui est devenu notre chanson I Need You ! Je trouve qu’ils ont une vraie sensibilité et une force également dans leur travail qui est très rare. Nous avons décidé de travailler ensemble sur mes propres chansons.
Tu es anglaise : tu as choisi de vivre en France pour des raisons professionnelles ou personnelles ? La scène musicale te parait où être la plus intéressante ?
C’était les deux. J’en avais marre de Londres, j’avais besoin de prendre le large, un grand changement dans ma vie. J’ai fait un voyage à Paris, une journée spontanée, et après il y avait quelque chose qui me poussait toujours à revenir. J’ai rencontré les gens avec qui je voulais travailler, j’ai signé mon contrat d’édition ici et puis j’ai pris le risque de me déplacer à Paris simplement, mais il n’a pas été facile. D’ailleurs pour la scène musicale, je trouve qu’il peut être très très difficile et passionnant également n’importe où je suis, y a toujours des gens qui font de la musique dans chaque ville, qui mettent leur cœur à l’ouvrage, et grâce à l’Internet, cette musique peut être partagée dans le monde facilement. C’est vrai qu’il y a une scène musicale forte en Angleterre mais pour moi c’était galère peu importe où je me trouvais, donc je préférais vivre dans une ville que j’estime être plus belle et plus inspirante tout simplement !
D’autres projets de collaboration ?
J’ai travaillé sur quelque chansons pour le prochain album de Chateau Marmont, mais sinon je donne tout mon temps vers la sortie d’un EP et après mon album.
Te consacres-tu à autre chose qu’à la musique ? J’ai cru comprendre que tu travaillais actuellement à un livre…
Ah oui… c’est vrai ! C’était pas prévu mais il m’est arrivé des choses dans ma vie que j’ai dû mettre sur papier. Et même si c’est un sujet très dur, j’aime bien la méthode, la mise en forme, et donner vie à une histoire aussi folle que triste, en utilisant seulement des mots. Pas de musique, pas d’images, que des mots. C’est un grand défi, mais j’espère le publier un jour, et même faire un film.
Ya t-il un(e) artiste dont la carrière te fait rêver ?
Personne en particulier, seulement ceux qui peuvent vivre de leurs créations, leur musique ou leur écriture, et qui atteignent quelque chose de spécial avec leur métier. Des gens qui créent quelque chose de nouveau, qui voyagent pour que les gens du monde entier puissent en faire aussi l’expérience, et obtenir une reconnaissance et un succès assez bien qu’ils puissent ensuite vivre le reste de leurs jours dans une petite maison dans les montagnes avec des chats et des chiens et des poulets et des oiseaux, mais qui ne cesseront jamais de créer ….. voilà, c’est ça qui me fait rêver !
Qu’écoutes-tu actuellement ?
Prête pour la Plage ? On doit s’attendre à quoi ?
Trop trop hâte, ça va être mon premier live depuis deux ans !! Je vais jouer un set assez simple, la plupart des chansons n’ont pas été jouées avant et donc je suis heureuse qu’elles prennent vie au soleil à La Plage! (on croise les doigts!)
Est ce que la scène est un exercice difficile pour toi ?
Difficile et attrayant à la fois. J’étais très nerveuse plus jeune quand je devais faire des concerts et des récitals de violoncelle. Mais avec ma propre musique, c’est différent. Il existe une certaine liberté ainsi qu’une terreur, une invitation diabolique à être un peu plus forte, un peu plus courageuse que la normale, parce que je sais que même si les gens ne l’aiment pas, c’est bien moi, et cela ne changera pas.
Que peut-on te souhaiter pour l’avenir ?
Je souhaite être en mesure de sortir quelques chansons très bientôt, faire une deuxième mixtape avec Glass Figure, et bien finir mon roman. C’est un rêve aussi de faire la BO pour un film, et également de réaliser des films.. dans l’avenir. En fait la liste est sans fin, je suis une grande rêveuse !