Voici la seconde partie de l’article et tu ne vas pas rigouler!
ACT !
Alors que le Design est dans une situation critique, certaines écoles essaient de suivre l’exemple laissé par le Bauhaus. C’est-à-dire, marier artisanat, théorie , art et préoccupations sociétales.
Comme le dit si bien Walter Gropius, fondeur du Bauhaus « Notre rôle est de créer une nouvelle sorte d’artiste, un créateur capable de comprendre toutes sortes de besoins(…) ». (9) Le rôle du Designer comme on l’entend, doit changer. Le design est multi-disciplinaire et donc peut jouer et agir sur différents plans.
J’en profite pour vous faire partager cette vidéo complètement folle. C’est le Ballet triadique, une œuvre du Bauhaus.
« Le design peut réajuster notre notion de la beauté afin d’embrasser une multitude de vérités économiques, politiques, sociales,écologiques, éthique, technique, symbolique, institutionnelles, philosophiques et culturelles » (A.Fuad-Luke).
L’autoproclamé « designer durable » Alastair Fuad-Luke voit dans les filières du design la promesse d’un meilleur futur, plus durable donc, vertueux et éthique (10).
Bien que les consommateurs n’en aient rien à foutre ou ne réalisent pas à quel point la situation du design est à chier, de l’autre côté (toujours trop caché) les designers se rebellent et luttent contre cette vision trop esthétique du design. Il y a aujourd’hui des designers activistes qui prennent des mesures contre les problèmes environnementales, politiques et sociales. Et ils (nous?) espèrent qu’à travers leurs actions ils réussiront à faire changer ou évoluer plus vite notre société. Le Bauhaus était la première école de design et aussi le premier mouvement qui soit en désaccord avec l’établissement du design comme luxe et ce, déjà dans les années 20 et 30. On peut dire qu’elle était un peu la pionnière du design activiste.
En 1969 l’ICSID (International Council of Societies of Industrial Design) a lancé la conférence « Design, Society and the Future » qui demandait aux designers des quatre coins du monde de (re) penser leur manière de bosser et produire afin de gérer l’impact qu’elle pourrait avoir au niveau socio-économique et environnementale. Cette conférence était basée sur le Design Universel qui pense le design pour les consommateurs de façon plus égale.« … le design universel (est) un médiateur pour le bien-être humain, environnemental et le principe de la démocratie participative ». (22)
Ce sont les années 90 qui ont ramené ce désir d’un changement et la question sur la durabilité. Particulièrement aux Pays-Bas avec le studio Droog Design qui recycle des vieux matériaux et objets trouvés pour en faire des meubles et autres lampes. Mais qui aujourd’hui vendent leurs produit une petite fortune, comme le designer Piet Hein Eek. Un peu moins de 20 ans après, à Turin s’est tenu une conférence appelée « Changing the Change » où pas moins de 300 designers se sont rencontrés pour partager leurs idées et pour discuter autour du thème de durabilité. Aujourd’hui ce sujet est plus que jamais à l’ordre du jour pour les designers (eco)responsables. (10)
Ce qui me botte principalement c’est l’espace urbain. Ce qui n’est pas incompatible avec le design, et je ne parle pas de design de poubelle ou banc public. Il y a de plus en plus de personnes qui veulent réutiliser l’espace public comme sphère public, comme scène politique. C’est paradoxalement grâce aux médias sociaux que les gens osent plus lever le poing dans les rues pour faire valoir leurs droits. Le mouvement Occupy en 2011 et le Printemps arabe en 2010 (putain 5ans déjà) pour ne citer qu’eux deux. Ou comment Facebook a beaucoup aidé dans l’organisation des rassemblements, et a donné l’opportunité et le courage aux citoyens de manifester. (11)
Un manifeste a été écrit sur ce qu’est le design social (le nom de mon master). Le journaliste engagé et passionné Max Borka met les mots sur ce que devrait être les intentions et objectifs des designers. Ils devraient donc se centrer sur le « bien-être de la population dans son ensemble » et non pas seulement pour les happy few (11)
Mais la question que je me pose est : Est-ce possible ? Est-ce que les designers ont la capacité, l’audace, l’arrogance de pouvoir combler chaque individu ? Ou peut-être devraient-ils plutôt se concentrer sur des problèmes particuliers que certaines personnes ou groupes de personnes rencontrent afin de travailler de façon plus précise et pertinente tout en gardant en tête une approche responsable ? C’est une grosse question en effet..
Les designers d’aujourd’hui ont le devoir de donner une nouvelle image du Design en le séparant des termes comme « luxe, cher, gadget, mignon, chaise, voiture décapotable » et du système capitaliste ; production de masse, transportation, déchets, pollution,exploitation, crise… (je sens des relents de hippies me piquer la gorge). Borka publie aussi dans son magazine « Mapping the Design World » tous les projets et initiatives que les designers, urbanistes, architectes et artistes font pour concevoir –ce qu’on pourrait appeler – un meilleur monde.
Le design social ce n’est pas (juste) créer des objets pour le bien-être de la société. C’est aussi oser créer de nouvelles idéologies, stratégies, alliances, méthodes de production pour changer, améliorer et/ou transformer la situation de merde actuelle.(11)
REACT !
Ok, tout fout l’camp mais ça donne naissance à de nouvelles idées et formes de design : social, universel, participatif, durable, slow, meta, co, éco, critique. Et presque tous connecté au design activiste. Le projet Skateistan en est un bon exemple. D’ailleurs j’ai vu que ça tourner pas mal sur Facebook il y a quelques mois. Ce sont deux australiens qui se sont barrés à Kaboul, espérant pouvoir changer les « normes » en donnant des cours de skate. Ils ont quand même des couilles… qui pourrait croire que ça marcherait ? Petit à petit le projet a grossi et a rassemblé de plus en plus de garçons, puis des filles, ce qui n’était pas tâche facile. Grâce à des subventions de différents pays, Skeitestan a pu devenir une école mixte et s’est imposée dans d’autre villes d’Afghanistan ainsi que d’autres pays comme le Cambodge et le Pakistan. Cette initiative est un joli succès ; écrasant la discrimination liée au sexe et affrontant les préjugés à l’école. (11) Il y a aussi l’école du rock qui s’est ouvert à Kaboul et ça à l’air plutôt cool.
Borka soulève une question que vous vous posez peut-être aussi :Pourquoi Skeitestan peut être qualifié de design social ? Ou design tout court d’ailleurs.. ? Il te répond que les designers d’aujourd’hui voient le design comme un « outil pour vivre » et non pas un outil pour satisfaire des envies superflues. (11) Un joli raccourci à mon goût mais c’est juste pour souligner que le design n’est pas que lié à l’objet ou au meuble.
Un designer social doit traiter et dealer avec tous les aspects que compose notre société. Il/Elle doit l’apprivoiser et jouer avec elle, tout en gardant en tête d’évoluer avec elle si ce n’est avant. AN-TI-CI-PA-TION.
Le design social c’est aussi des stratégies, des plateformes pour partager des idées, c’être engagé dans n’importe quel domaine qui touche à l’humain. Dans cette perspective et grâce à Internet, plusieurs plateformes open-sources ont été créées comme Future Craft et PublicDesign (12)
Vous entendrez peut-être parler de la stratégie Personal Design qui voit le design pensé à travers le corps humain en mettant les nouvelles-technologies au service de ce dernier. Mais plus que ce principe sur l’ergonomie, le Personal Design considère les technologies portables (vêtements et accessoires intelligents) comme des prothèses, mais aussi des projets comme la HugJacket (13) ;pour finalement devenir une partie manquante de votre corps, une nécessité ou même une amélioration des capacités humaines. HugJacket, vous vous souvenez ? Mais si, ce manteau qui se ressert et t’as l’impression qu’on te fait un câlin quand tu reçois des Like sur Facebook ! Vomi. Il y a aussi le Local Design qui propose que techniques et composants devraient être standardiser ou ajuster à l’échelle locale pour s’adapter à la demande de façon durable. (12)
Pour nos amis fermiers il existe l’Écologie Open-source « Global Village Construction Set » un projet mené par Marcin Jakubowki, un fermier polonais. La plateforme a pour principe le partage online d’outils DIY et autres fascinantes machines faites maison. Le but étant d’améliorer les techniques, systèmes et équipements entre fermiers. « J’avais besoin d’outils robustes, modulaires, hautement optimisés, pas cher, fait localement avec des matériaux recyclés et qui puisse tenir dans le temps » M. Jakubowki. Et c’est ce qu’il a fait. (14)
Lego Technic Géant
Cependant, l’amélioration constante des produits rend très vite le précédent obsolète, le plus souvent sans possibilité de les réparer, réutiliser ou les recycler. Heureusement, certaines ONG et gouvernement publient les ressources sur les problèmes (quand je dis problèmes je veux dire issues en anglais, mais je ne sais pas comment le traduire de façon moins dramatique. Love) actuels et préoccupations sociétales que des designers utilisent pour se tenir au courant et donc répondre de façon adéquate. Si on tombe sur les bons… (12) Les services en ligne ont aujourd’hui pas mal d’avantages puisque le designer ou l’agence peut cibler ses consommateurs et ajuster la production en fonction de la demande. Bien que les produits n’existent pas encore, ils peuvent tâter le terrain pour choisir quelle quantité produire et quels sont les goûts des clients. Ça leur permet aussi de ne pas perdre d’argent, de matériaux et de temps. Merci Internet.
J’ai failli oublier ! Le modèle « du berceau au berceau » ; plus connu sous le nom de « Cradle-to-Cradle » ou « C2C » pour les gens cools. C’est tiré du bouquins du même nom qui avance l’idée que ce que nous produisons devrait pouvoir être surcyclé (upcyled en anglais) c’est-à-dire recyclable et réutilisable. En gros, le nom résume bien le principe. Dans les années 60, Alfred Heineken a eu la brillante idée de faire designer - par l’architecte néerlandais John Habraken - ses bouteilles en plastique de façon à ce qu’elles puissent s’imbriquer comme des briques. Hah. Et donc tu peux boire un coup et construire ta maison en même temps. (15) (16) Transformer des déchets en produits utiles est une idée éco-responsable et logique, mais ce projet a été un gros flop. Et au fond on comprend pourquoi.
BRICOLAGE ET DIY
Pour le meilleur ou pour le pire, la différence entre design comme profession et design comme loisir devient de moins en moins évidente. Les logiciels, les tutoriels et autres information sur Internet sont aujourd’hui facilement accessible à tous et ont donné naissance a une ère post-professionnelle appelée « Do-It-Yourself ». Le DIY essaie de satisfaire des besoins personnels et de flatter les egos à travers notre capacité de création et grâce à nos petites mains et notre plus ou moins gros cerveau. (17) Alors que l’essayiste et critique littéraire Roland Barthes déclare dans les années 50 que les consommateurs « n’achètent pas des biens pour leur fonction pratique mais pour leur reconnaissance dans la société », on peut voir que maintenant pas mal de monde veut se libérer du diktat de la consommation par la création et construction DIY d’objets, meubles, intérieurs et donc ajoute une valeur personnelle à leurs biens matériels.
Ce phénomène entraine une sorte de battle - pour ne pas dire guerre - entre professionnels et non-professionnels du design. Quand je dis non-professionnel, c’est dans le sens amateur et non pas incompétent. En général, les Amateurs ne veulent pas être assimilés aux designers « pro » parce qu’ils représentent « modernité, rationalité et progrès scientifique », et de l’autre côté, certains designers voient les amateurs comme une dévaluation de leur domaine. (17) Un peu comme Instagram pour les photographes professionnels. Je suis sûre qu’ils ont un avis bien tranché sur la question. On pense souvent que tous les objets autour de nous ont été fait par une grosse compagnie dans un domaine spécifique pour répondre aux besoins et envies des consommateurs. Seulement, les améliorations de produits viennent en général de nous : les consommateurs/utilisateurs. Par exemple, le BMX (bicycle moto cross) a été créé par une communauté d’ado bikers. « La version motorisée de ce sport a été la source d’inspiration du BMX. Enfants et adolescents animés par le désir de pratiquer le moto cross alors qu’ils n’en avaient pas les moyens ont donc assouvi leur appétit en créant des compétitions de vélo sur des pistes qu’ils construisaient eux-mêmes. Le sport a pris le nom de BMX et le concept fut adopté. » (wiki) BAM !
Pas vraiment besoin d’être une entreprise ou une organisation pou faire des projets coules et innovants. Le consommateur n’est plus passif. Le design en devient collaboratif et interactif, et doit tenir compte des incertitudes. « Ce sont les utilisateurs qui inventent l’usage » (C. Leadbeaters) et qui font le succès ou l’échec des produits. (18) Les activités DIY ont aussi une approche innovante, tout en restant fabriqué à la main et le plus souvent en utilisant des matériaux recyclés. Par exemple, The Barefoot College en Inde coache des gamins qui ont décroché du système scolaire pour les faire devenir ingénieurs, architectes et profs (Vidal, 2009) pour pouvoir trouver des solutions aux problèmes rencontrés dans le pays. (17) En parlant de ça, puisque les inondations sont fréquentes en Inde et au Bangladesh, ils ont trouvé quelques systèmes pour survivre aux énormes orages bien mortels. Grimper sur les toits est le premier réflexe bien entendu, mais quand tout commence à s’écrouler, bah il faut partir et nager. A Pabna au Bangladesh les enfants ne peuvent plus aller à l’école à pied, donc certaines écoles sont installées sur des bateaux (The Boat School) avec des panneaux solaires sur le toit. Le bateau est aussi utilisé comme bus scolaire et va chercher les élèves chez eux. La répétition des inondations et tsunamis sont (à qui voudra l’entendre) dus à l’augmentation de la température des mers et océans et ouvre le chemin aux créations DIYTS (Do-it-yourself to Survive). Je viens de l’inventer, merci merci.
HACK !
Allez !Parlons des imprimants domestiques 3D. Celles que des gens comme vous et moi construisent eux-même chez eux. Magique. Les projets open-sources : Fab@home et MakerBot Industries illustrent parfaitement cette évolution en matière de technologies et consommation. Il y a aussi la RepRap, une machine de prototypage rapide qui peut se reproduit elle-même pour pouvoir partager le plus facilement et rapidement la machine et son concept un peu révolutionnaire. Est-ce qu’on oserait imaginer qu’un jour tous les foyers possèderaient leur propre « fabber » et où la technologie embrouillerait radicalement les systèmes de conso/production comme la profession de designer. (17)
À la naissance d’idées, de projets et de nouvelles-technologies, il est parfois difficile de canaliser le réel objectif d’un projet qui a toutes les bonnes intentions du monde. Je pense à l’Armée américaine qui a développé ses propres imprimantes 3D pour le front, ou comment produire rapidement des parties d’armes et autres équipements sur place… Chacun a son opinion à ce sujet là… et on ne va pas en débattre maintenant. (20) Ce qui est certain c’est qu’il faut rester positif (je contredis la première partie de mon article, mais bon..). Ces initiatives sont prometteuses et il est plus logique de voir designers et consommateurs prendre des décisions ensemble. C’est qu’on appelle aussi le Co-Design. En revanche, il est un plus compliqué de déterminer la valeur d’un objet quand designer et utilisateur sont impliqué dans le processus de création. Le studio FutureFactories dirigé par Lionel Theodore Dean, a développé un logiciel qui génère des formes au hasard et que le futur possesseur peut arrêter à tout moment. Imprimé avec une machine de prototypage 3D, l’utilisateur a donc « créé » un produit unique et personnel. Personnel dans le sens où le mec a appuyé sur un bouton pour stopper le mouvement… oui. (17)
Notre relation avec les ordinateurs (on peut parler de relation presque amoureuse) est de plus en plus intense, à un point qu’il est dur (impossible) de s’en passer. Les ordis font partie de notre vie et changent notre façon de communiquer. Bien que les émoticônes et autres stickers nous aident de façon plus ou moins beauf de communiquer nos émotions, comment détourner cet ajout un peu trop kitsch et enfantin ? Je vous présente le logiciel ToneCheck qui vous averti quand vous écrivez de façon impulsive et incontrôlée. Un message de haine à ton ex-femme, un message impulsif à ton boss qui M. Bertand dit l’Enfoiré, ou un message d’amour un peu trop précipité… ToneCheck est là pour toi.
Certains scientifiques et penseurs prédisent la fin de l’ère « humain » donc quelques designers critiques encourage l’idée que d’hacker (pirater) les nouvelles-technologies peuvent provoquer du changement dans notre société actuelle. Ils « utilisent des scénarios conceptuels construits autour d’objets hypothétique pour commenter les conséquences des nouvelles-technologies et comportements au niveau social, politique et culturel » (Paola Antonelli) Je l’aime tellement cette meuf.
Des technologies iPhones jusqu’à la Nintendo Wii et la Kinect de Microsoft les progrès ce font de plus en plus en relation avec le corps. Un pote à moi Govert Flint a créé cette chaise articulée qui sert de souris d’ordinateur, qui rendrait nos corps inactifs devant l’écran la pièce maîtresse de nos navigations Internet.
Involontairement nous nous adaptons de plus en plus facilement aux technologies, nouvelle interfaces et environnements. Ceux nés au 21e siècle sont et seront les plus à l’aise avec l’utilisation de technologies et environnements interactifs. (21) Mais je suis contente d’avoir connu l’ère des lettres envoyées à mes copains de colo.
L’interactive designer Kacie Kinzer nous montre bien cette proche relation que nous avons avec ces derniers. Elle a créé Tweenbots, un tout petit robot ; fait avec du carton et chargé avec une pile ; qui tient un petit drapeau et demande aux passants de le placer dans la direction de sa destination. Quand Tweenbots reste coincé contre une poubelle ou la face collé contre un mur, les passants le remettent sur le chemin. Kinzer est à fond sur l’impact que peuvent avoir les technologies dans une approche narrative de notre vie de tous les jours. À travers ce projet on pourrait s’attendre à ce que le robots soit piétiné ou volé mais les gens ont développé une certaine empathie et une réelle volonté d’aider cet URO (Unidentify Rolling Object). (21)
STAY POSITIVE
Essayer de répondre aux besoins humains a toujours été le principe même du design, bien que les désirs aient vite pris du terrain à travers les années…
Le design social n’est pas la première tentative ou forme à ce recentrer sur la réelle essence du design. C’est un domaine, un territoire qui accueille des engagements pertinents, des initiatives, stratégies, méthodes de production, associations, plateformes open-source, activités DIY, recyclage, surcyclage, imprimantes 3D et autres formes. Ces designers sont aux petits soins avec vous et moi quelque soit nos besoins.
Comme dirait Antonelli « le design est toujours une question de sécurité, il est là pour que les gens se sentent bien, pour créer des choses qui marchent et qui sont sures. »
SLEEP TIGHT..