Eh, c’est quoi ce thème de merde ? Vas-y, suffit d’être le meilleur ami de Marine pour être autoriser à publier de la bouse sur ce site ? Bonjour à toi lecteur de Retard, c’est Vincent. J’avais fait un papier ici il y a environ 2000 ans en chronologie internet sur les meilleures raisons d’avoir un ami gay.
Après cela, j’avais promis à Marine de faire un article sur la K-pop, car que je vis au Japon, plus gros importateur du genre. D’ailleurs les membres de ces groupes apprennent souvent le japonais pour pouvoir y faire carrière, ce qui est assez frustrant, car toi tu as mis douze ans à réaliser cet exploit, qualifié ainsi pour te persuader que tu n’as pas perdu ton temps. Eux arrivent au même niveau en deux semaines,c’est la même putain de langue. Tout cela a pour but d’apporter dans les meilleures conditions au peuple Japonais, xénophobe sur les bords (enfin les chutes de cette xénophobie doivent bien faire 25% de la surface totale), un truc qui beat bien mieux que les bouses que nous sortent les artistes du pays depuis quelques années.
En plus, la K-pop c’est trop à la mode, Pitchfork interviewe même 2NE1 (on dit Twenty-one), alors que j’ai du mal à les voir se ramener à leur festival. Raison de plus pour laisser tomber la rédaction d’un tel article. Cependant au vu du caractère on ne peut plus humoristique de l’interview, tout sarcasme mis à part évidemment, je vous invite à la regarder. Le contraste des monstres de marketing que sont ces petites coréennes dans le vent face au laideron de Pitchfork qui essaie de t’emballer tout ce caca musical (que j’apprécie hein), dans une diarrhée intellectualisante est assez effarant.
Donc aujourd’hui cher lecteur de Retard je vais te parler d’un truc trop cool (pour moi) la raison pour laquelle je me retrouve dans ce pays qu’est le Japon. LES SUPER SENTAI.
J’entends déjà trois connards au fond dire qu’ils aiment les Sentai car ils regardaient X-OR quand ils étaient petits, donc déjà, ils peuvent sortir de la classe. On se tait et on écoute le professeur qui s’y connait sûrement mieux que toi. Je t’expliquerai pourquoi je les ai mis au couloir dans quelques minutes.
Les Sentai, c’est en gros 5 mecs habillés en spandex de couleur, et qui sauvent la terre (comprendre Tokyo, un genre de Sunnydale de ce côté du globe) depuis 1975. Les Sentai, devenus véritable genre à part entière, sont à la base une licence des studios Toei, connu dans les contrées occidentales pour leurs films de Yakuza.
Les Sentai sont eux-mêmes un sous ensemble du genre des Tokusatsu, qui veut dire « cinéma à effet spéciaux », bien que cela désigne dans l’usage les effets spéciaux old schools, ceux qui font fait des gros fuck au FX et CGI. Le Sentai n’est pas le seul sous ensemble du genre, et je vais vous les présenter brièvement dans leur apparition chronologique (je sauterai les Sentai ici).
Ça ne sert pas beaucoup le sujet, mais ça pourra en intéresser certains.
Commençons :
Les Kaijû Eiga (apparu en 1954 avec le premier film Godzilla) :
Godzilla, l’ancêtre du genre, qui a depuis longtemps hérité d’un papa, d’une maman, d’enfants, d’ennemis, de son double de l’espace, de son double mécanique, etc. La licence appartient aux studios Tôhô. Kaijû, ça désigne les monstres géants, Eiga, ça veut dire film. Je vous laisse deviner ce que veut dire Kaijû Eiga.
Ultraman (apparu en 1966) :
le sauveur du Japon. C’est l’histoire d’un mec qui, après avoir rencontré un extraterrestre mourant, obtient le pouvoir de se transformer en Ultraman, un géant qui se bat contre des Kaijû lui aussi. Il intervient quand l’Armée de La Terre (le « Machin » de cette ce monde cyperbunk edulcoloré) ne s’en sort pas. C’est ce qui a inspiré Dainipponjin, un film que je vous invite à regarder, surtout sa dernière scène. Dans celle-ci, un Ultraman parodié se retrouve recouvert de clichés américains. En effet, beaucoup de gens s’accordent pour voir dans ce héros une analogie à la relation de défense USA-Japon, Ultraman représentant les Etats-Unis, et l’Armée de la Terre (l’ONU dans la série) les Force d’Auto-Défense japonaises. Ou comment le Japon se sent complètement dépendant des Etats-Unis. Ceux qui veulent en savoir plus sur le sujet de la défense du Japon, Google is your friend.
Kamen Rider (apparu en 1971) :
Le héros sauterelle qui bouge de manière tout à fait naturel sa tête de bas en haut sur sa moto (ou comment donner l’effet d’être sur une moto qui bouge quand ce n’est pas le cas). Au début, Kamen Rider se battait contre une organisation criminelle, dont le but était la conquête de la terre. La licence est ensuite partie dans beaucoup de sens, et n’a plus rien à voir avec un mec à moto et au masque de sauterelle. Mais tout cela reste bien cool (je regarde avec presque autant d’enthousiasme que les Sentai)
Ça c’est le générique de la meilleure série Kamen Rider à mon goût
Les Metal Heroes (1982) :
X-OR, ou Gavan au Japon, c’est un METAL HERO et pas un Sentai. Voilà pourquoi j’ai fait sortir les 3 mecs au début du cours. Maintenant ils peuvent revenir pour écouter le gros de la leçon. Quoiqu’il en soit, les Metal Heroes, ce sont des mecs qui se battent seuls contre des méchants, dans des armures un peu shiny (d’où le nom de la licence). Gavan, Sheider, ou encore Juspion sont des Metal Heroes.
Voilà pour la présentation du Tokusatsu. A noter, l’exposition sur les Tokusatsu l’an dernier à Tokyo, qui avait avec pour curateur M. Annô Hideaki, le réalisateur d’Evangelion. (amen)
http://www.ntv.co.jp/tokusatsu/
Ce monsieur est avant tout un GROS GROS fan de Tokusatsu, et de Sentai. Il avait même fait un film amateur imitant le genre.
Oui, le mec qui a créé Evangelion, véritable introspection d’un adolescent mal dans sa peau, s’éclatait 20 ans avant à enfiler un caleçon rouge pour combattre le mal. Bref, il aime les Tokusatsu, a créé Evangelion, on ne peut que l’aimer.
SANS TRANSITION (ch’ais pas faire) PASSONS DONC AUX SENTAI.
Les Sentai connaissent leur début en 1975 avec la série Goranger. En 2013, cela fera 38 ans que la licence existe, et celle-ci connaît toujours un succès important auprès de sa population cible principale : les enfants ! Voilà encore une partie de la culture japonaise souvent omise en Occident à mon goût ! Si je rentrais dans les détails, je pourrais écrire un livre (ce qui est une idée), mais pour des raisons techniques, je vais juste vous faire un exposé simple (bien qu’un peu long), en deux parties, dans lequel je ferai l’économie des digressions dans les limites que mon cerveau se fixe. Ainsi:
1 - C’est quoi les Sentai ? (je parlerai de Power Rangers là-dedans)
2 - Pourquoi j’aime tant ces séries, même à 26 ans ?
C’est parti, vous pouvez rentrer dans mon vrai monde que même Marine ne connaît pas trop.