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mercredi, 23 juillet 2014

MADE IN CHELSEA, JE T’AIME

Par
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Maintenant que la quatrième saison de Game Of Thrones est finie, qu’est-ce qu’on va bien pouvoir regarder ? Made in Chelsea, MIC pour les intimes en est déjà à sa septième saison (vous en aurez pour des heures et des heures à rattraper votre retard en attendant les séries de l’automne), donc vous me pardonnerez si vous connaissez déjà en long et en large. Vous avez sûrement déjà entendu parler de The Only Way Is Essex (TOWIE), le Jersey Shore anglais. Je n’ai jamais vraiment accroché, mais MIC, semblable sur le principe, en est l’antithèse. Pensez The Hills* pour le côté télé-réalité scriptée via Gossip Girl pour le côté utlra riche inatteignable, mâtiné de grande bourgeoisie anglaise. Je suis tombée dessus un peu par hasard, en lendemain de soirée lorsque mon cerveau n’était pas prêt à suivre l’intrigue d’un vrai film sérieux mais que je n’avais pas envie de regarder une énième romcom.

Plein de bonnes raisons de regarder MIC :

1.a. Les personnages nous ressemblent

Je ne sais pas si c’est la vieillesse ou si c’est parce que les jeunes c’est plus ce que c’était, mais les séries/films d’ados m’intéressent de moins en moins. Alors quand ils font un peu trop la fête et qu’ils couchent avec leurs amis, je m’identifie.

b. Mais en fait non

Tout Chelsea semble avoir un physique de mannequin, évoluer dans un monde vu par le filtre Instagram Valencia, au son de la dernière tuerie tubesque (mais pas si tubesque qu’elle est inécoutable, cf la playlist ici Made In Chelsea: Series 7). Partir du jour au lendemain en Afrique du Sud/à Venise/à Verbier/à Saint Tropez ? Pas de problème. Comme la plupart des interactions se déroulent dans des cafés/restaurants/bars/boîtes, c’est facile d’oublier qu’ils ont des jobs (ils semblent tous bosser dans la mode ou la finance). Ils ont beau habiter dans ma ville et parfois fréquenter des endroits où je suis déjà allée, le nombre de fois où je suis allée à Chelsea se compte sur les doigts des deux mains. Pareil pour eux et mon quartier : quand Edo invite le gang à une fête dans l’est londonien, Andy prononce les mots inoubliables « East London? Yeah I’ve been to the City once. » (L’est de Londres ? Ouais une fois je suis allé à la City (NDLR : quartier d’affaires style la Défense).)Par contre, le nombre de personnages étant forcément limité dans chaque saison, les relations finissent par devenir quasiment aussi incestueuses que dans Game of Thrones. La règle qui veut qu’on ne touche pas aux ex des potes ? C’est un peu difficile quand tout le monde s’est tapé tous les membres du sexe opposé. L’avantage c’est que ça crée des tensions beaucoup plus intéressantes que la vie de mes amis en couple.

2. Mummy Felstead

Tout le monde adore Binky Felstead avec ses grands yeux de biche (moi aussi je veux porter des faux-cils tous les jours) et son non-intérêt pour la mode, mais je trouve sa mère encore plus attachante. Jamais un cheveu blanc de travers, elle n’essaye pas d’être une cool mom mais elle est toujours présente pour sa fille. Décomplexée et d’excellent conseil, franchement je lui confierais ma vie amoureuse sans hésiter. Ça tombe bien, elle est courrier du coeur pour le Daily Mail.

3. Mark-Francis

Fils d’une muse d’Yves Saint Laurent et infiniment riche, la seule bonne raison d’être jalouse de Mark-Francis sont ses pommettes parfaites. Toujours impeccable, flanqué de son acolyte la non-moins immaculée Victoria, la poursuite du snobisme semble sa seule raison d’être. Détachés de l’action principale, ils jugent plus vite que leur ombre, mais alors que Victoria insulte carrément celles qu’elle juge être des basic bitches, Mark-Francis est mieux élevé et s’empresse toujours de faire ressortir le côté DIVIIINE de celles qui méritent son attention.

Parmi les bons mots de Mark-Francis :

« Unless you have a family tiara, you don’t wear one. » (Si tu n’as pas hérité d’un diadème familial, tu n’en portes pas.)

« I once knew someone who had a sleeping bag, and the moment I found out, that friendship was over. » (J’ai déjà connu quelqu’un possédant un sac de couchage, mais dès que je l’ai su notre amitié était finie.)

« There’s nothing more depressing than going to a dinner party where there are no flowers. Doesn’t it just kill you? I want to leave there and then. » (Rien de plus déprimant qu’un dîner sans fleurs. Ça me tue, pas toi ? J’ai immédiatement envie de partir.)

« Do you know what I find truly ghastly? People who jog in public… You don’t jog down the King’s Road. » (Vous savez ce que je trouve épouvantable ? Les gens qui courent en public… Voyons, on ne court pas sur King’s Road.)

Je pense qu’un de ces jours je vais devoir me tatouer une de ses citations (je plaisante, Maman).

* D’ailleurs, Stephanie Pratt, la petite sœur de l’infâme Spencer Pratt, a rejoint MIC pour les saisons 6 et 7.

Esther

Esther a 24 ans et le Russian Red de MAC en permanence sur les lèvres. Cette jeune diplômée de design de mode est notre petite envoyée spéciale. Après avoir vécu en Turquie, elle séjourne actuellement à Londres où elle boit du vin (elle aime pas la bière, que voulez-vous) assiste à des concerts cools, bosse pour un site internet et lève des gars choukis dans le bus. Un planning bien chargé entre deux trucs dégueus à la gelée (c'est bien ce qu'ils bouffent les anglais non ? CLICHÉ CLICHÉ)

Astro Nascha

Astro Nascha a 22 ans et un carnet à croquis (SANS DÉCONNER). Après avoir étudié la psychologie et les Arts Plastiques, elle décide de se lancer comme illustratrice comme une grande et en freestyle. BON ESPRIT. Elle remplit donc son frigo de cette manière, en attendant d'être reine dans une autre Galaxie et d'avoir assez de thunes pour faire le tour du monde. On espère juste qu'elle nous enverra des cartes postales.