Grosse affiche, quatre groupes au programme, inconnus au bataillon, à part un ou deux que je connais vite fait de nom. J’avoue qu’il est rare que j’aille à des concerts alors je n’ai jamais entendu ne serait ce qu’une chanson. C’est gratuit pour nous (V.I.P baby), puis l’article d’Ophélie laisse présager le mieux.

C’était vendredi dernier, pour les retardataires. Si vous n’étiez pas au Festival Keep Portland Weird à la Gaité Lyrique, tant pis pour vous ! Mais, comme je vous aime, je vous fait un petit compte rendu de la soirée.

Pour bien commencer, je commande une grosse pinte au comptoir (6€ + 1€ pour le verre en consigne), on rejoint nos heureux gagnants et les organisateurs avant de rejoindre la salle de concert.

Deux mecs sur scène, l’un assis derrière sa batterie, l’autre derrière son clavier / machine et son micro. AU, que tu peux appeler « O » si tu veux, mais t’auras l’air moins con en disant « Hey you ».Le chanteur varie entre fusion douce et des nappes que je qualifierais d’indoues très dansantes. J’imagine qu’il a dû faire un voyage en Inde et qu’il ne s’en est jamais complètement remis. Sa tête est rasée, il est là droit comme un pic et ses doigts se baladent sur les touches du clavier à une allure affolante. Quand il chante, j’ai l’impression qu’il prie, quand sa voix tire vers l’aigu, je le vois faire des incantations, tout cela avec un air très paisible. D’autant plus que le batteur à sa droite est une sorte de « solo addict » qui enchaîne des rythmes jazz, afro et métal qui te donne envie de taper sévèrement du pied. Les cymbales fusent avec les notes du chanteur dont la voix me fait penser à Daniel Rossen (Grizzly Bear) mais, sous speed. La musique est presque transcendantale. Bonne claque donc, l’ouverture des concerts laisse présager du gros level pour la suite.

AU : http://www.au-au-au.com

Label : None. Le chanteur multi instrumentaliste, Luke Wyland, fait tout lui-même. Chapeau.

Pause : bière, ramassage de prospectus sur Portland, un petit badge,… Ils ont aussi eu la bonne idée de faire des décalcos au logo du festival, donc je m’en suis fait un jolie, humidifié à la bière.

Deuxième concert : NURSES.

Les trois mecs surfent sur une vague très pop entraînante et ne lésinent pas sur la reverb. Le chanteur, tu adhères ou non, sa voix est très aiguë et nasillarde, un peu comme Clap Your Hands Say Yeah en bien moins insupportable.

Le batteur à une putain de tête à claques, mais ses parties sont terriblement bonnes, beaucoup de tomes, ça fait bouger ton popotin d’une manière sexy. (Enfin, je crois, j’en suis à ma seconde pinte et je ne tiens pas vraiment l’alcool). Le côté MGMT se fait ressentir de façon plus rock, sur certaines et plus « lover », sur d’autres.

La voix hypnotique du chanteur mélangée aux chœurs, aux riffs et aux tempos, me met dans un état assez inhabituel. Je me demande si je suis réglée en mode spirituel ce soir…La fin laissait à désirer, une fin trop douce que j’aurais préféré voir explosée.

The Nurses : http://www.myspace.com/nurses

Label : http://deadoceans.com

Pause : Trou noir

Deux mecs arrivent sur scène : The HELIO SEQUENCE.

Seulement avec une succincte formation guitare / chant – batterie, je ne comprenais pas comment il pouvait y avoir autant de basse… La reverb doit y jouer pour beaucoup, un peu de cold wave dansante, tout en restant très rock indé. Les voix s’entrechoquent, se superposent, résonnent, The Smiths et Echo and the Bunnymen ne sont pas loin ; on sent bien l’influence anglaise. Le batteur est à fond, il chante sa batterie, la bouche grande ouverte « tchitchipastchi – takatakata – touka ! ». Le chanteur, quant à lui, n’hésite pas à nous montrer sa grosse langue-de-bœuf, mais ça ne suffit pas à entacher le show. Plus le set avance, plus tu as envie de lever les bras vers le ciel et d’accueillir, je ne sais quoi ni qui; enfin si : J.C peut-être.

Je suis dans un autre monde là, le poppers aide beaucoup pendant ces 30 secondes de SURbonheur, ce moment où ils annoncent leur dernière chanson : « Hallelujah ». Je me dis alors que je n’ai peut-être pas tort…

The Helio Sequence : http://www.myspace.com/theheliosequence

Label : http://www.subpop.com/

Pause : Un verre de rouge (4€ + 2€ en consigne).

Dernier concert : The THERMALS.

C’est le gros flash-back années collège, je me revois déjà avec ma pauvre dread et le combo Biactol et fond de teint pour cacher l’acné, le poppers en rajoute une couche. Teenage movie ou réalité ? Ils sont trois en formation basique : guitare/chant, batterie, basse. Les rythmes et riffs sont simples et efficaces, il n’y a rien a redire. Mais c’est comme si mon oreille n’acceptait plus le punk rock et les notes trop mélodiques qui de surcroît te restent dans tête. J’entends un peu de Blink 185, de Sum 46 qui essaient de se cacher, en vint. Heureusement le chanteur sauve la chose, avec sa voix d’adolescent pré-pubère et qu’à la basse, ça envoie du boudin !

The Thermals : http://www.thethermals.com/home.html

Label : http://www.killrockstars.com/

L’ascension s’est finalement arrêtée net. Je voyais la lumière et j’attendais un message. Sans doute, n’était-ce pas mon heure. Et, j’ai envie de dire tant mieux.

Pour fêter ça, je suis allée au KFC.

À écouter aussi pour le plaisir :

Nice Nice : http://www.myspace.com/nicenice

Grizzly Bear : http://www.grizzly-bear.net

Bear in Heaven : http://bearinheaven.com

Animal Collective : http://animalcollective.org

Echo and the Bunnymen : http://www.bunnymen.com

Foals : http://www.foals.co.uk/entry

Snowden : http://www.myspace.com/snowden (juste Anti-Anti)