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Elevée par une maman qui aimait beaucoup le cinéma, je dois confesser aujourd’hui avoir passé pas mal de journées en pijama devant Canal + à regarder de grosses daubes sentimentales. A force d’en manger à toutes les sauces, je me suis aperçue, certes, que je devenais cucul, mais qu’aussi, certaines scènes revenaient régulièrement, des marronniers du film de merde. Souvent, par exemple, il y a une séquence où les protagonistes se retrouvent devant une performance/un concert pourri. C’est toujours à peu près le même. Devant un parterre de gens aux airs pédants, affublés de lunettes à grosses montures et de cols roulés noirs, un mec fait des trucs super nazes et tous pétés (du genre poésie sonore), et tout le monde semble trouver ça fascinant (sauf nos protagonistes qui se casseront en rigolant, et s’arreteront à l’entrée pour se zieuter longtemps et finir par se rouler une énorme galoche).
Alala, ce qu’Hollywood peut-être relou avec ses gros clichés.
Ça, c’était ce que je pensais, avant de me retrouver à un concert d’expé à Paris.
La plupart du temps, à un concert d’expé, t’es dans un endroit bizarre (squat/ MJC en banlieue lointaine/Sous sol d’un lieu pluridisciplinaire tout neuf qui sent l’ennui), entourée d’étudiants en arts très beaux qui font tout leur possible pour te faire comprendre physiquement à quel point cette soirée est super nulle. Tous assis dans la même direction (ouais, on est souvent assis à un concert d’expé, j’ai jamais vraiment compris pourquoi), on écoute sans sourire un mec qui se touche la nouille au travers de machines électroniques bien chères, replié sur lui-même (coucou, ya un public quand même) et qui mange un micro sur lequel il a évidemment mis des effets.
Musicalement, ça donne un truc comme BRRRRRRRPLIIIIII BOMBOMBOMBRRRRRRRPALALALAA TRRRRRRRRRRRRRBOMBOMBOM bûûûûûûûûûûûûûûûûûTRRRRRIIIIIII, et qui tourne en boucle.
Il faut le savoir, un concert d’expé se limite souvent à un énorme drone sur lequel tu dois rester concentré sans sourciller. Des fois c’est cool, souvent c’est super nul, mais va essayer de prendre la fuite et rejoindre le bar (qui ne sert que du vin rouge) quand il n’y a pas de fin à un morceau qui dure 43 minutes.
C’est pour toutes ces raisons que l’expé et moi, on n’est pas vraiment amis pour la vie.
Néanmoins, je ne suis pas qu’une conasse girly pupute qui met « tout le monde dans le même panier ». Comme dirait Didier Super, yen a des biens. TG, dont j’espère vous parler prochainement, un Justin Timberlake installé en belgique, créateur de r’n’b expé trop classe (clique ici pour voir à quel point c’est bien), nos potos de Feu Machin, qui font de la musique électro comme une couette chaude pour ton petit coeur, et les filles d’Opale.
Ce duo féminin et parisien sort prochainement un ep chez Stellar Kinematics et Heia Sun, le label d’Edouard, de Jade et de Samuel. Ces garçons discrets ont les gouts musicaux les plus surs que je connaisse : je squatte à chaque fois le dancefloor super tard à leurs soirées. J’ai donc écouté les morceaux de leurs nouvelles protégées les yeux fermés, et je les ai réouverts pour regarder le teaser de « Sparkles and Wine ».
Putain, un clin d’oeil au superbe long-métrage jamais terminé de Clouzot l’Enfer, avec une fille presque aussi jolie que Romy Schneider (quand j’étais petite on me disait que je ressemblais pas mal à Romy. Maintenant, on dirait plus Clovis Cornillac il parait). J’en aurais presque chialé. La musique, sombre et glaciale, confrontait parfaitement l’image, un travail ultra soigné pour un jeune groupe sur lequel je ne savais pas grand chose, mais dont on m’avait garanti « qu’on avait pas fini d’en parler ».(C’est Charlotte pas du tout bourrée qui m’avait confié ça devant la porte d’un squat, pendant qu’une fille à moitié à poil faisait dehors une performance où elle « convoquait les gens par le regard ». Bordel les mecs. Arrêtez l’expé, et profitez-en pour arrêter les performances aussi).
J’ai donc envoyé des questions à Edouard, qui s’est chargé de les transmettre aux filles. On vous présente donc Opale, qu’on verra le 8 mai à l’Espace B, et prochainement au village label de la Villette Sonique. Prépare toi : leur musique tournera en boucle pendant les heures difficiles que connaitra ton âme.
(Classe cette conclusion hein).
Qui est Opale ?
Nous sommes deux filles Sophia et Rocío, et nous faisons un peu la même chose. La répartition dans le groupe est la même et nos fonctions aussi. On utilise des synthétiseurs analogiques et boîtes à rythmes et somme toute les deux aussi au chant.
Comment vous êtes vous rencontrées ?
Nous nous sommes rencontrées dans la nuit, à la sortie d’un bar du XIème, par hasard et ça s’est fini dans une fête complètement ratée… Avec le recul, cette fête n’était pas si ratée que ça, puisque nous voilà aujourd’hui !
Vous aviez joué dans d’autres groupes avant Opale ?
Sophia : J’avais un projet solo, « Playground », puis est né Opale avec la rencontre de Rocío.
Comment définir votre musique ?
Un moyen d’exprimer notre coté mélancolique. Notre musique est remplie de lumière. L’expression «Luminescent Wave» décrit très bien notre projet.
Quelles ont étés vos influences pour ce projet ?
Nous n’avons pas été influencées par un ou des groupes en particulier, on a clairement des influences 80s, dark wave, minimal wave. Mais notre plus grande influence c’est notre état esprit.
Et les choses que vous vouliez éviter ?
Nous n’avons pas eu de limites à ne pas franchir, nous n’avions pas d’obstacles en particulier. Nous avons été et serons toujours très ouvertes. En composant, on ne pense pas au futur et à ce que notre musique peut refléter. Tout nous vient sur le moment, c’est une façon de nous exprimer librement, naturellement.
Vous évoluez dans une sphère expé/électro assez masculine : est-ce un avantage d’être une formation féminine ou un inconvénient ou vous vous en foutez ?
On n’a jamais vu le fait d’être une femme comme un inconvénient.
On sait qu’on est entourées d’hommes mais on ne veut pas profiter d’être des femmes pour en tirer avantage.
Votre musique est très cinématographique, et le teaser pour « Sparkles et Wine » en est un bel exemple. Quels sont vos liens avec l’image ?
Rocío : L’idée de faire un hommage à un des meilleurs réalisateurs du cinéma français est la mienne. J’ai toujours été très liée au cinéma et fascinée par la capacité des images à exprimer des sentiments sans avoir besoin de paroles. Le son et la musique sont les éléments qui collent le mieux aux images, donc je les trouve presque indissociables. Le fait de s’inspirer des films ou penser toujours en images nous ouvre à une grande créativité en faisant de la musique.
Vous sortez votre premier opus chez Stellar Kinematics et Heia Sun : comment se sont passées ces rencontres ?
Sophia : J’ai sorti mon premier EP « Playground » avec Stellar Kinematics, et j’ai ensuite rencontré Samuel de Heia Sun grâce Brian Pyle (Ensemble Economique) , puis j’ai ensuite décidé de sortir ce premier opus chez Stellar et Heia Sun car on adore travailler avec eux, ils sont comme une famille pour nous.
Vous avez collaboré avec de nombreux artistes : quelle a été celle dont vous êtes les plus fières ? De nouvelles envies ? Avec qui ?
Sophia : C’est une fierté d’avoir travaillé avec des artistes comme Brian Pyle (Ensemble Economique) et The Voyeurist, j’ai beaucoup appris avec ces collaborations. Je suis actuellement en préparation d’un album avec Maya Postepski (Austra, Trust) qui sortira début 2014.
Nouvelles collaboration en tête?
Beyoncé.
Vous serez au Village Label pendant la Villette Sonique : stressées ?
Un peu stressées. C’est notre premier festival, on est très contentes de pouvoir jouer là-bas.
Des rêves pour Opale ?
Une longue carrière.
Vos projets pour 2013 ?
La sortie de notre album « L’incandescent » le 25 mai, une tournée aux Etats-Unis et au Canada en Aout, quelques dates en Europe et l’écriture de notre deuxième album!
Edouard d’Heia Sun a fait deux jeux de mots avec votre nom de scène. « Opale Masqué » et « Opale Gangnam Style » : vous avez un préféré ?
Opale Masqué bien sur.
On se voit le 8 mai à l’Espace B ?
Avec plaisir.
Premier Album « L’incandescent »
Sortie le 25 mai (Heiasun / Stellar Kinematics)
Disponible en LP Digital
Heiasun http://www.heiasun.com/
Stellar Kinematics http://www.stellarkinematics.com/